26-01-2016 16:33 - Affaire Snim – médias : Fin du premier round

Affaire Snim – médias : Fin du premier round

L'Authentique - Les journalistes convoqués au Parquet de Nouadhibou suite à une plainte déposée contre aux par la SNIM, s’apprêtent à revenir à Nouakchott. Pendant la journée du lundi, ils ont été entendus par un commissaire de police qui avait sous les mains un unique texte portant sur la cession des actifs de la SNIM dans le capital de la compagnie d’assurances « DAMAN » et qui porterait préjudice à la société et à son administrateur général.

En fait, pour la Snim, ce texte est susceptible de la décrédibiliser auprès de ses partenaires, voire, amener tous ses potentiels partenaires à mettre fin à l’intérêt qu’ils pourraient lui porter. Et pour ces préjudices, la SNIM demanderait des dommages de deux milliards d’ouguiyas !

Dans leur déposition à la police, les journalistes ont fait prévaloir leur droit à l’expression non sans démontrer que le texte incriminé ne porte en aucun cas, un quelconque terme diffamatoire.

Il s’agirait d’un compte rendu de l’opération de cession, réalisé par un confrère et repris par la quasi-totalité des médias de la place (Sites électroniques et journaux, voire radions privées) ! L’occasion de se redemander pourquoi avoir ciblé quatre des confrères que sont Moussa Samba Sy (Mauriweb), Babacar Baye Ndiaye (Cridem), Hanefy (Taqadoumy) et Eby Ould Mohamed Vadel (Atlas Info).

C’est sur cette première audience devant la police que l’affaire communément appelée « Affaire Snim - Médias » s’est achevée. En attendant de voir la suite que va lui donner la justice, les journalistes compteraient rentrer à Nouakchott.

Il faut dire que c’est la première fois dans l’histoire de la Snim que cette institution porte plainte contre les journalistes. Auparavant, cette société était pourtant l’un des premiers soutiens de la presse mauritanienne auprès de laquelle elle avait l’habitude de contracter régulièrement des abonnements de soutien et même des reportages payés.

Après les carottes, ce sont désormais des bâtons « dans les roues » que la Snim semble réserver aux médias indépendants mauritaniens.

MOMS



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Commentaires (2)

  • LEKRATOTIEN (H) 27/01/2016 01:38 X

    Chers journalistes (vraiment au pluriel) Vous avez longtemps versé de l'ancre sur l'opposition (leur manque d'organisation et de vision politique pour le pays) Vous n'avez pas laissé la société civile et organisations de droit de l'homme en paix C'est tant mieux, c'est pour la bonne marche de la démocratie. Maintenant c'est à votre tour, quelques un de vos collègues font objet de menace ou d'intimidation de la part de la police sous pression du gouvernement. Ne pensez pas que cela ne vous atteindra pas, vous vous trompez. Aujourd'hui c'est Babacar, Sy, etc demain ça sera un autre. Montrez vous solidaires, relevez le défi et surtout ne tombez pas dans le piège du peachmerguisme. Et puis quoi, ne pensez pas que vous allez vous en tirer comme ça, le monde entier vous suit, une fois de plus, c'est l'occasion de monter votre solidarité si les autre ont failli, c'est l'occasion de montrer que vous êtes stratèges, si les autres acteurs ne l'ont pas été. Le moindre dérapage sera fatale pour vous, on vous a à l'oeil.

  • LEKRATOTIEN (H) 27/01/2016 00:50 X

    Ce que l'on retient dans cette affaire est le manque de solidarité en Mauritanie, entre les individus exerçant dans le même domaine; dirais-je le laxisme des journalistes. L'état incapable de gérer les dossiers lourds, s'en prend, par le biais de société ''vache à lait'', aux pauvres journaliste, qui n'ont que leurs plumes pour analyser et traiter les informations. Bien que les journalistes dans leur ensemble ne soient pas touchés, il est impératif d'etre solidaire, et de savoir que nul n'est à l'abri de ces genre d'accusations de la part du gouvernement. En tout cas, nous observateurs et personnes lambda, nous serons à vos côtés, l'expression libre ne doit pas être une mouchoir de poche!