01-04-2004 08:40 - Dévaluation de 35% de l'Ouguiya
selon une source de la BCM
La Banque Centrale de Mauritanie devait procéder à la dévaluation de l'ouguiya de 35 pour cent au lendemain des élections sénatoriales du 9 avril prochain, selon
des sources à la BCM.
La mesure fait état de l'inflation intérieure mais également de l'évasion des capitaux du au climat incertain d'investissements et qui s'accélère depuis la tentative de coup d'état début juin 2003. Cette tendance aurait fini par épuiser le stock de devises
de la multitude de banques dont la liquidité souffert de sorte que certaines d'entre eux sont menacées.Si les acteurs assurent que le nouveau taux d'échange de la monnaie domestique face à l'euro et au dollar sera "plus réaliste" et "apte à rassurer nos créditeurs", il aura de fortes répercussions sur les prix dans un pays dont l'économie dépend de l'importation, et ainsi sur le pouvoir d'achat
relatif des populations.
Au sein de l'administration, on point le doigt sur les institutions de Bretton Woods et les exigences de l'ajustement structurel (libéralisation des marchés etc).
La dévaluation, seul instrument de "stabilisation durable" du secteur monétaire... ou cadeau de Pâques aux investisseurs étrangers dans le secteur
pétrolier ?