20-12-2017 16:33 - Démis de leurs fonctions pour incompétence et corruption puis nommés plus tard à des postes plus importants

Démis de leurs fonctions pour incompétence et corruption puis nommés plus tard à des postes plus importants

Adrar-Info - L’écrivain blogueur mauritanien Mohamed Lemine El Vadel a publié sur sa page Facebook, les noms d’un groupe de personnes reconnues coupables de corruption et nommées, malgré tout , par la suite, à des postes de responsabilité. En voici les noms:

(1) Mohamed Lemine Ould Daddeu, Commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, a été démis des ses fonctions par décret présidentiel le jeudi 26 août 2010. Dimanche 10 juin 2012, il a été condamné à une peine de trois ans d’emprisonnement.

Et le mercredi 26 décembre 2012, il a été libéré à titre temporaire au terme de ses trois ans d’emprisonnement et, le 15 août 2016, il a été nommé chargé de mission à la présidence de la république.

(2) Ba Yahya Bocar a été démis de ses fonctions à la Banque centrale en 2006. En 2009, il a été relevé de la présidence de de la Commission centrale des marchés pour corruption, selon les journaux et les sites Internet de l’époque. Le 14 février 2013, il a été nommé ministre du Logement, de l’Urbanisation et de l’aménagement du territoire.

(3) Dans un communiqué publiée par le Conseil des ministres le jeudi 24 mars 2011 Abdou Dayem Ould El Moustava a été démis de ses fonctions de Hakem de la Moughataa de N’Bekit Lahwach. Ce Hakem démis de ses fonctions à cette date est maintenant Hakem central de la Moughata d’Aleg au Brakna.

(4) Le jeudi 26 août 2010, le Dr Mohamed Ould Aye, alors directeur général de l’hôpital national, a été licencié. Ce directeur démis de ses fonctions a été élu député par le parti au pouvoir, lors des élections de 2013. Il est maintenant président du Comité des relations étrangères au niveau de l’Assemblée nationale.

(5) Le directeur du budget, Zeini Ould Ahmed El Hadi, a été démis de ses fonctions le jeudi 19 novembre 2009. Ce cadre démis de ses fonctions , a été nommé directeur des Etudes et Programmation de la zone franche de Nouadhibou avant d’être proposé par le parti au pouvoir aux élections législatives du 23 novembre. il est aujourd’hui député président de la commission des finances au niveau de l’Assemblée nationale.

( 6) Le directeur des domaines, Djagana Issaga, a été démis de ses fonctions le jeudi 15 octobre 2009 lors du conseil des ministres a été promu lors d’un autre Conseil des ministres secrétaire général du même ministère qu’il occupe actuellement.

(7)Le directeur de l’école supérieure de l’enseignement, Aly Ould Elada , a été licencié le jeudi 31 juillet 2014,suite à la publication d’un rapport IGE concernant la disparition de 30 millions d’Ouguiyas du budget de l’Ecole Supérieure.Le jeudi 2 avril 2015, Alay Ould Elada a été nommé Directeur général de l’Ecole nationale d’administration, de journalisme et de justice.

( 8) Le directeur de l’agriculture, Mohamed Ould Nemine, a été démis de ses fonctions le jeudi 5 novembre 2009 suite à un rapport de l’inspection générale de l’état . Ce fonctionnaire congédié pour mauvaise gestion a été nommé 14 mai 2015 au poste de conseiller technique au niveau de la commission permanente des pays du Sahel, chargé de la lutte contre la désertification.

(9)Le directeur général de la radio Mauritanie, Hama Ould Soueylim, a été démis de ses fonctions le jeudi 5 novembre 2009. Le jeudi 30 décembre 2010, la seule nomination du Conseil des ministres était la cessation des fonctions du secrétaire général du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Ould Sidi, (Bedena).

Par la suite, Hama Ould Soueylim a été nommé porte-parole officiel de la Commission électorale indépendante (CENI) , tandis que Mohamed Ould Sidi (Bedena) a été nommé directeur des élections et des fournitures du même comité.

(10) Mohamed Didi a été nommé Président du Conseil d’Administration du Port d’Amitié le 14 février 2013. Il a ensuite été nommé Chef de l’Autorité de Régulation du Transport Routier, coïncidant avec la nomination de Mahfouth Ould Semlali au poste d’Inspecteur général d’Etat en Février 2013.

Il est intéressant de noter que ces deux messieurs ont été démis de leurs fonctions sous le président sous Taya pour des accusations de corruption. L’un avait été limogé pour trafic du domaine foncier et l’autre en falsifiant et en gonflant les chiffres et les indicateurs économiques.

Mohamed Lemine Ould El Vadel

Source : http://kiffainfo.net/spip.php?page=imprimer&id_article=20427

Traduit par Adrar.Info



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Commentaires (5)

  • Selmedine (H) 20/12/2017 19:39 X

    Le détournement de fonds dans différents secteurs publics et parapublics est le résultat des nominations purement politiques conjuguées à un système juridique à deux poids, deux mesures. Contrairement à ce que pensent certains, ce phénomène n’a pas de relation de cause et d’effet avec l’ancienne ou la nouvelle génération. Il a toujours existé, dans les secteurs public et privé et existera tant qu’il y trouve ses conditions de subsistance en l’occurrence la corruption, l’injustice et l’impunité.

  • lass77 (H) 20/12/2017 18:40 X

    Comment un tel pays peut sortir de l'ornière avec autant de kouffarisme. Les délinquances financières et la corruption massive sont des assassinats à l'encontre d'un peuple.

  • cherifdeslois (H) 20/12/2017 18:38 X

    Il faut mettre sur cette liste cheikh Ahmed Tahar, démis plusieurs fois de ses fonctions pour gabegie. Il s'attendait à aller en prison et il est brusquement nommé conseiller du premier ministre chargé des droits de l'homme et de la promotion de la justice. Sa nomination a constitué un tournant dans l'opinion publique qui a commencé à douter de la sincérité de la lutte contre la gabegie. Cela dit il faut saluer les derniers signaux envoyés à l'opinion avec ces derniers arrestations. Bon courage Monsieur le président de la république. Vous subirez toutes sortes de pression mais tenez bon, vous êtes sur le droit chemin.

  • donogaladiegui (H) 20/12/2017 18:04 X

    Si un jour on mettait l'homme qu'il faut à la place qu'il faut et dieu sait qu'il exciste dans ce des Mauritaniens intégres,compétents et patriotes, le pays se porterait mieux.

  • zombie (H) 20/12/2017 17:36 X

    N'oubliez pas qu'on est en RIM (Rien n'est Impossible en Mauritanie) pourtant Allah a dit Houboul watane minal imane ces détournements prouvent le manque de croyance et de patriotisme si je vois ce genre de détournements j'ai l'impression que tout le monde est étranger dans ce pays et qu'on est juste venu remplir les poches et repartir