04-05-2018 22:30 - L’Etat mauritanien au crible du CERD aux Nations unies à Genève

L’Etat mauritanien au crible du CERD aux Nations unies à Genève

Sections IRA Europe - Les 1er et 2 mai, aux Nations unies à Genève, les experts du Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale examinaient les mesures prises par le gouvernement mauritanien pour lutter contre le racisme et la discrimination,

deux réalités bien ancrées dans la société mauritanienne. Lors de l’examen précédent, en 2004, le CERD avait déjà formulé toute une série de recommandations.

L’IRA (Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste) avait soumis au panel d’experts un rapport précis détaillant, notamment, la discrimination systématique contre les Haratine, le racisme d’Etat contre les ethnies noires, exclues des postes de pouvoir, les lois controversées sur la nationalité, l’accès à l’état civil pour les Noirs mauritaniens, à la propriété terrienne, à l’éducation, l’enregistrement des ONG et partis politiques qui traitent des questions d’ethnicité et de respect des droits humains et la justification de l’esclavage par des textes non conformes à l’islam.

Le rapport soulignait également, sur base de faits irréfutables, que malgré l’abolition formelle de l’esclavage par ascendance, la pratique persistait, et que les plaintes pour esclavage devant la justice n’aboutissaient pas à une condamnation effective des contrevenants.

Amnesty International avait également remis au CERD ses recommandations et invité deux témoins mauritaniens aux sessions : Babou Abdou, responsable du plaidoyer à IRA- Mauritanie et Lala Aicha Sy, vice présidente du FONADH (Forum national des Associations des Droits de l’Homme) qui regroupe quelques quinze associations mauritaniennes.

Mais pour des raisons encore inexpliquées, seul le militant de l’IRA n’a pas obtenu le visa pour venir à Genève. Le 1er mai, le Président des réseaux IRA, Biram Dah Abeid, a assisté aux débats entre les membres du comité CERD et le ministre des droits de l’homme mauritanien, Cheikh Tourad ould Abedel Maleck. Celui-ci, décontenancé par les questions précises des experts, a sollicité un délai de 12 heures pour répondre.

Mais le lendemain, les réponses de la délégation mauritanienne, réitérant les mêmes poncifs, les mêmes justifications ambigües, les mêmes contradictions, n’ont pas convaincu le Comité qui remettra tout prochainement ses nouvelles recommandations à l’Etat mauritanien.

Biram Dah Abeid a constaté l’échec des autorités mauritaniennes à apporter un discours neuf, à présenter des réalisations concrètes pour une évolution de la situation et pour parvenir à un Etat de droit respectant les droits de chaque citoyen mauritanien quel qu’il soit.

Il souligne que le déni systématique du pouvoir d’accepter des perspectives de changement va de pair avec une situation de plus en plus désastreuse, voire explosive, en Mauritanie.

Alors que les associations internationales et les Rapporteurs spéciaux des Nations unies n’ont de cesse de pointer du doigt la Mauritanie dans ses manquements flagrants à se prétendre une démocratie, le pouvoir du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, fonce tête baissée dans ses préjugés et brandit la lutte contre le terrorisme pour leurrer ses partenaires et occulter la réalité.

4 mai 2018

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