01-08-2018 07:45 - L’édito de MFO: N’en déplaise au ministre, le Président tiendra parole

L’édito de MFO: N’en déplaise au ministre, le Président tiendra parole

Initiatives News - Le sourire narquois du ministre de la culture porte-parole du gouvernement révélait amplement le peu de sérieux qu’il accordait à ce qu’il disait.

Lui qui, en d’autres temps, avait célébré religieusement – en se prosternant devant Allah – la nouvelle du crash du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz en 2009. Lui qui avait émis une fatwa publique vouant à la Géhenne tout celui qui ose voter pour ce candidat…

On n’avait pas besoin d’aller loin pour dénicher le faux dans les propos de ce ministre qui nous a déjà dit que «l’Armée consommait 50 millions dollars par jour, rien qu’en carburant». Celui qui se lançait dans une explication de texte qui l’a mené à soutenir «qu’il y a lieu de limiter les naissances chez les pauvres qui ne savent que féconder». M’enfin ! Laissons le ministre : il est à l’image du gouvernement dont il est le porte-parole.

Les ennemis du Président sont dans les deux camps.

Comme l’a si bien dit le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, il n’y a que ses ennemis qui doivent être dérangés par sa détermination à respecter la limitation des mandats. Ses ennemis sont de deux ordres.

L’ordre des opposants caciques qui sont aujourd’hui en train de récolter les fruits de leurs mauvais positionnements, de leurs choix catastrophiques et de leur refus continuel à participer au jeu politique. C’est à eux qu’il s’adresse quand il dit «n’en déplaise à l’Opposition» dans sa dernière interview à France 24.

Ceux-là sont déchirés aujourd’hui par la perspective d’un processus qui est finalement le couronnement d’un succès pour ce «militaire» auquel ses adversaires dénient toute intelligence tactique et toute volonté de bien faire. Cet homme accusé de tous les torts par ses protagonistes, entre dans l’Histoire par la grande porte.

Il s’était fixé quelques objectifs qui sont pour la plupart réalisés sinon en passe de l’être. Même le renouvellement de la classe politique fait son chemin.

Les scrutins du 1er septembre annoncent déjà de grandes recompositions. Et c’est ce qui gène la classe politique traditionnelle incapable de proposer un programme alternatif et atterrée par le fait de devoir se ranger derrière le choix futur de la Majorité en place.

Quoi de plus terrifiant pour cette classe politique de ne pas pouvoir entrevoir la possibilité pour elle d’avancer un candidat de notoriété ?

C’est bien pourquoi, il ne lui reste plus que l’espoir de voir le Président Ould Abdel Aziz revenir sur son serment et enfreindre la loi fondamentale en faisant sauter le verrou des mandats.

Il y a bien sûr quelques incapables du sérail qui, non contents de ne pas être à la hauteur dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes, n’ont rien d’autre à faire valoir que la (fausse) preuve d’un attachement auquel personne n’y croit. Pas même l’intéressé.

Les égoïsmes et l’avidité caractérisée font peur à ceux-là déjà au présent…

Entre les deux ordres, une alliance objective s’établit. C’est ainsi que la Ligue des Médiocres se retrouve autour d’un dessein : faire échouer le processus.

Cela se traduit par : essayer de convaincre la CENI de son incapacité à tenir les délais, abreuver la scène de fausses nouvelles, cultiver les discours haineux et communautaristes pour faire peur, parier sur la fragilité du processus…

Tout sera mis en œuvre pour remettre en cause le processus actuel. Les lourdeurs pour peser sur le temps imparti. Les rumeurs pour empoisonner l’atmosphère. Les mauvaises explications pour parasiter les analyses…

Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de lui-même, sans être forcé par un quelconque courant, par une quelconque demande autre que celle qui lui vient de sa volonté de respecter son serment et de donner, comme il l’a dit, la chance à son pays de vivre un moment exceptionnel d’alternance possible.

Il mérite la reconnaissance et même la célébration.

MFO (La Tribune N°758 du 1er août 2018



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Commentaires (10)

  • Sadegh Maaloum Al Qalam (H) 02/08/2018 18:54 X

    Avant de perdre votre temps à vouloir justifier la « grandeur » du Président fondateur ; vous auriez du lui dessiner une porte de sortie honorable. Par ailleurs, les défauts du porte-parole du gouvernement, colportés par des ragots de salon, se retrouvent dans une large mesure chez son patron. Les ennemis du Président sont de deux sortes mais sachez que beaucoup d’analystes estiment que vous en faites partie. ET la quintessence de cet article en est la preuve car l’astuce du Président est qu’il préfère que les autres pensent pour lui comme le porte-parole du gouvernement. Il est là pour faire le sale boulot comme le « lièvre » dans une course. Par contre, le Président déteste ceux qui affirment que les jeux sont faits…et que rien ne va plus. Si le Président respecte la constitution, nous n’allons pas lui faire des courbettes. Pendant ces deux mandats, il a fait de grandes réalisations mais, d’en autre côté, lui et ses siens se sont bien servis, et sans aucune pudeur : domaine public, foncier, commissions…Nous n’allons rien oublier de tout cela…Il y a encore des hommes d’honneur dans ce pays.

  • Belphegor (H) 02/08/2018 10:16 X

    Excellent article sur le fond comme la forme, si le porte parole actuel du gouvernement avait une once de dignité il n'aurait jamais accepté le moindre poste sous le regime actuel au vu de ses antecedents passés.

  • mseyke le martyr (H) 01/08/2018 17:37 X

    A mon humble avis le papier est équilibré, son contenu émane d'une conivyion et les informations fournies sont en majorité vraies, bravo Ould oumere. tu dois continuer sur cette lignes loin de l'hybridité qui t'a marqué malheureusement ces dernières années et qui a grandement marqué ton image de l’éminent journaliste qui tu étais jadis.

  • Belle Plume (H) 01/08/2018 16:17 X

    Après le porte-parole du gouvernement, voilà quelqu'un qui s'érige en porte-parole du Président. Une bicéphalie auquel nous ne sommes pas du tout habitués dans notre système de gouvernance. Monsieur Oumeir écrit "Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de lui-même, sans être forcé par un quelconque courant, par une quelconque demande autre que celle qui lui vient de sa volonté de respecter son serment et de donner, comme il l’a dit, la chance à son pays de vivre un moment exceptionnel d’alternance possible". Donc, en somme, c'est "autre" cadeau qu'il fait à son peuple ? Et la constitution dans tout ça ? Ce qu'il fallait, ce n'est pas vous faire écrire, mais faire taire votre homologue porte-parole de ce gouvernement que vous semblez indexer comme extra-système.Pourtant, on nous vante ses réalisations. En plus, le maintien, contre vents et marées, de députés qui réclament "la monarchisation du pays et la réception en grande pompes des instigateurs des "pétitions" pour le 3 ème, 4 ème et énième mandat ne corroborent pas vos propos qui font de notre leader éclairé "un agneau", de son Gouvernement une nullité et de son ministre une aberration.

  • Marathon International de... (F) 01/08/2018 15:18 X

    MFO de la Tribune soyez plus respectueux à l'égard de leurs Excellence nos Ministres. Si vous avez un problème réglez s'il vous plaît avec de la Sagesse et de la Retenue. En manquant de respect à un Ministre de la République sachez que vous le faites à tous les mauritaniens. Porte vous très bien avec la famille ! Mohamed HAIDARA Dg du Marathon International de Nouadhibou

  • ASSOCIATION MAIN PROPRE (H) 01/08/2018 14:30 X

    Monsieur Med Fall OUMER , nous vous conseillons d’utiliser un français un peu plus académique. ‘’Le sourire narquois’’, comme on disait en argot. Narquois, c'est du mauvais français. Apparemment l'argot ancien ne survit plus guère que dans l'imaginaire de MFO et AOC .Il fallait dire : Le sourire Moqueur .Monsieur Med Fall OUMER, une langue ça évolue, et le but d'une langue c'est aussi de se comprendre, ce n’est pas une si mauvaise chose que des mots familiers et argotiques disparaissent et qu'à la place les gens sachent parler un français propre qui leur permet d'échanger avec tous leurs compatriotes. VIVE AZIZ ET VIVE LA NOUVELLE MAURITANIE

  • Salem Vall (H) 01/08/2018 11:31 X

    Juste pour vous rappeler que le choix de cette équipe gouvernementale n'est pas étranger à Ould Abdel Aziz. N'insulter pas le genie du chef!

  • medabdul (H) 01/08/2018 10:15 X

    OUI. très pertinent comme analyse mais n'allons pas vite en besogne;attendons voir après les élections;

  • Le Doker (H) 01/08/2018 09:56 X

    Tellement que leur charge est lourde et pèse lourd dans leur conscience qu’il était préférable pour eux d’être des dockers qui prennent un poids pour une minute ou deux sur la tête que de supporter le faux et l’usage de faux en mode de gouvernance, leur conscience est en mal de gérer la situation qui est obligatoire, ils sont plus fatigués que le président de la république qui veut respecter un engagement. Aziz doit comprendre qu’il est entouré par des hommes qui ne cherchent qu’à le ruiner lui et sa famille. Le ministre menteur de la république devra tourner sa langue plusieurs fois avant d’avaler ses salives remplit de microbes de mensonges, Aziz est en train de le ridiculiser devant le monde, pour dire que c’est lui le ministre menteur et non le président de la république, il fait partie du mal de ce pays et il gangrène son gouvernement avec des mensonges et cela n’a pas empêché le navire de l’UPR de se vider chaque jours, je suis sûr qu’Aziz n’en veut plus de ce UPR.

  • ASSOCIATION MAIN PROPRE (H) 01/08/2018 09:45 X

    Ce second mandat sera-t-il le dernier pour le Président Mohamed Ould Abdel Aziz ?la réponse du PEUPLE MAURITANIEN est NON NON NON NON NON.arrêtons avec cette vision rétrograde de savoir si la bonne chose est un, deux ou trois mandats. Cela dépend de chaque pays et de la volonté de son peuple. Nous demandons au président Mohamed Ould Abdel Aziz de briguer un troisième mandat. VIVE AZIZ ET VIVE LA NOUVELLE MAURITANIE