24-08-2018 23:15 - Mali : Soumaïla Cissé ne reconnaît pas l’élection d’IBK

Mali : Soumaïla Cissé ne reconnaît pas l’élection d’IBK

Jeune Afrique - L'opposant malien Soumaïla Cissé, officiellement battu à la présidentielle, a affirmé jeudi « ne pas reconnaître » la réélection du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, qui de son côté l'a enjoint d'arrêter de se bercer « d'illusions », deux semaines après le scrutin.

« Je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle. Par conséquent, je ne reconnais pas élu le président déclaré par elle », a déclaré sans surprise Soumaïla Cissé le 23 août, lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la capitale.

Le chef de file de l’opposition ne s’était pas encore exprimé publiquement depuis l’annonce des résultats définitifs publiés lundi. Ibrahim Boubacar Keïta a obtenu 67,16% des suffrages au second tour le 12 août, et Soumaïla Cissé 32,84%, avait annoncé la plus haute juridiction du pays, en rejetant tous les recours de l’opposition, les jugeant irrecevables ou infondés par manque de preuves.

« Cette institution s’est discréditée en se constituant prisonnière volontaire d’un régime autocratique », a accusé jeudi Soumaïla Cissé, qui, à la présidentielle de 2013, avait rapidement concédé sa défaite face à IBK.

Main tendue

Ce dernier, qui a reçu les félicitations de nombreux dirigeants étrangers depuis l’annonce de sa réélection, avait annoncé lundi vouloir « tendre la main » à son « jeune frère » de l’opposition car « le Mali doit pouvoir compter sur toutes ses filles et tous ses fils ».

« Il serait convenable et souhaitable qu’ici et maintenant, on prenne la main que j’ai tendue à mon jeune frère Soumaïla Cissé pour qu’il gère le réel et non des illusions », a-t-il déclaré jeudi depuis Nouakchott, où il a effectué un bref déplacement, le premier depuis l’annonce de sa réélection.

Mis à jour le 24 août 2018 à 10h13

L'opposant malien Soumaïla Cissé, officiellement battu à la présidentielle, a affirmé jeudi « ne pas reconnaître » la réélection du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, qui de son côté l'a enjoint d'arrêter de se bercer « d'illusions », deux semaines après le scrutin.

« Je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle. Par conséquent, je ne reconnais pas élu le président déclaré par elle », a déclaré sans surprise Soumaïla Cissé le 23 août, lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la capitale. Le chef de file de l’opposition ne s’était pas encore exprimé publiquement depuis l’annonce des résultats définitifs publiés lundi.

Ibrahim Boubacar Keïta a obtenu 67,16% des suffrages au second tour le 12 août, et Soumaïla Cissé 32,84%, avait annoncé la plus haute juridiction du pays, en rejetant tous les recours de l’opposition, les jugeant irrecevables ou infondés par manque de preuves.

« Cette institution s’est discréditée en se constituant prisonnière volontaire d’un régime autocratique », a accusé jeudi Soumaïla Cissé, qui, à la présidentielle de 2013, avait rapidement concédé sa défaite face à IBK.

Main tendue

Ce dernier, qui a reçu les félicitations de nombreux dirigeants étrangers depuis l’annonce de sa réélection, avait annoncé lundi vouloir « tendre la main » à son « jeune frère » de l’opposition car « le Mali doit pouvoir compter sur toutes ses filles et tous ses fils ».

« Il serait convenable et souhaitable qu’ici et maintenant, on prenne la main que j’ai tendue à mon jeune frère Soumaïla Cissé pour qu’il gère le réel et non des illusions », a-t-il déclaré jeudi depuis Nouakchott, où il a effectué un bref déplacement, le premier depuis l’annonce de sa réélection.

« Je crois que tout ce que j’ai fait ces cinq dernières années valait quand même un peu de reconnaissance et je sais gré des Maliens de l’avoir su », a ajouté en Mauritanie le président sortant, dans le français châtié qui le caractérise.

« IBK n’a pas forcé la main aux Maliens, n’a pas bourré les urnes comme on le dit. C’est d’un ridicule tellement achevé que je ne voudrais même pas m’appesantir là-dessus », a-t-il déclaré en réponse aux accusations de fraude massive lancées par l’opposition.

Nouvel appel à la « mobilisation »

Soumaïla Cissé a pour sa part lancé un nouvel appel à la « mobilisation » et à la « constitution d’un large front pour la sauvegarde de la démocratie ». Il a invité les Maliens à manifester « pacifiquement et sans violence » samedi à Bamako, ainsi que dans les autres villes du Mali et au sein de la diaspora.

Le 18 août, un rassemblement dans le centre de Bamako avait réuni un gros millier de partisans de Soumaïla Cissé.

Pour son deuxième mandat de cinq ans, qui débutera le 4 septembre, IBK aura la lourde tâche de relancer l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion.

Sa mise en œuvre accumule les contretemps et n’a pas empêché les violences de se propager du nord vers le centre du pays et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : Jeune Afrique
Commentaires : 0
Lus : 1798

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)