19-11-2018 23:15 - Blocus financier du gouvernement et irrégularité juridique dans la composition de la CENI

Adrar Info - La Commission électorale indépendante de Mauritanie vit sous le siège financier du gouvernement.
Ainsi elle n’a pas été en mesure de verser les montants dus à la société libanaise qui a édité les bulletins de vote au second tour des élections passées. Elle subit aussi une irrégularité juridique dans sa composition, conformément aux dispositions de la loi la créant.
Des sources privées ont affirmé à l’agence de presse Alakhbar.info que le gouvernement n’a pas payé les montants dus par la société libanaise, au moment où le site Internet du Trésor public, laisse paraitre que la Commission n’a dépensé aucune ouguiya de son budget en 2018, qui se monte à 20. 000.000 UM ( 200 millions anciens).
Il est à noter que le gouvernement avait payé le montant alloué pour la réalisation des bulletins de vote au premier tour des élections parlementaires, régionales et municipales.
Il a également versé le montant correspondant à l’achèvement des bulletins de vote au second tour dans les villes d’Arafat et El Mina dans la Wilaya de Nouakchott Sud mais, reste la compensation correspondant au deuxième tour, dans plus de 100 municipalités, sans aucune explication.
Parmi les éléments que la Commission tarde à verser, le paiement des droits des imprimeries locales en Mauritanie, qui ont réalisé de nombreux travaux médiatiques et publications pour la Commission, dans le cadre de ses préparatifs pour les élections.
Il était également remarquable que le gouvernement n’ait pas attribué une voiture au président de la Commission électorale indépendante, Mohamed Vall Ould Bellal,
qui a prêté serment, en tant que président de la CENI le 20 juillet, moins de deux mois avant les élections.
Le gouvernement a également retiré la voiture, qui avait été utilisée par le vice-président de la commission, le dirigeant du Parti de l’alliance progressiste populaire (APP ), Ethmane Ould Beijel.
Irrégularité juridique
La Commission a également constaté une irrégularité juridique dans sa composition, conformément au texte de loi portant sa création. Aberration juridique qui s’est accentuée, davantage, après l’annonce du Parti El Wiam, le 29 octobre, son intégration au sein de l’UPR. Ce qui a élevé le quota de représentativité de la majorité au sein de la commission passant à 7 membres sur 11 au total.
Source : https://www.alakhbar.info/?q=node/14369
Traduit par Adrarinfo