25-06-2025 18:03 - Les habitants d’ILOT K dénoncent l’occupation illégale d’un espace public

Shems Maarif -- À Tevragh-Zeina, dans le quartier ILOT K, une mobilisation citoyenne a récemment mis en lumière une situation préoccupante : l’occupation illégale d’une place publique par un homme d’affaires présenté comme proche du pouvoir. Cet épisode illustre une tendance inquiétante à Nouakchott, où les accaparements d’espaces publics par des individus influents se multiplient.
Le terrain concerné, situé dans une zone stratégique à proximité de plusieurs ambassades, servait de lieu de détente pour les résidents. Sa privatisation de fait est perçue par ces derniers comme une atteinte grave au droit collectif, dans une ville déjà marquée par une forte densité urbaine et un manque criant d’espaces ouverts.
Selon les riverains, la place est occupée depuis plusieurs années par un homme d’affaires « sans vergogne », bénéficiant de solides relais politiques. Malgré des instructions présidentielles supposées visant à libérer les lieux, la direction des domaines n’a jamais appliqué la mesure, renforçant le sentiment d’impunité.
Cette affaire révèle un phénomène plus large : le retour préoccupant de la confiscation des biens publics à Nouakchott. Disparu un temps sous la pression populaire et médiatique, ce type de pratiques refait surface, porté par des figures perçues comme très proches du pouvoir, qui agissent sans crainte de sanctions.
Les habitants d’ILOT K alertent sur la banalisation de ces abus et exigent une réaction immédiate des pouvoirs publics. Pour eux, tolérer ce type de dérives revient à mettre en péril la légitimité de l’État, affaiblir la cohésion sociale et encourager la défiance.
Ils appellent à la restauration de l’autorité publique sur les biens communs, et rappellent que les promesses d’une capitale moderne et inclusive ne peuvent se concrétiser tant que l’espace public est livré à la prédation privée.