25-04-2019 07:45 - Mauritanie-Koweït: un mémorandum sur une dette vieille de plus de 45 ans

Mauritanie-Koweït: un mémorandum sur une dette vieille de plus de 45 ans

Le360 Afrique - Le président Mohamed ould Abdel Aziz, accompagné d’une délégation comprenant d’importantes personnalités membres du gouvernement, notamment le ministre des Affaires étrangères et de la coopération et le ministre de l’Economie et des finances, a bouclé, mardi 23 avril une visite officielle de 3 jours au Koweït.

Un voyage aux multiples enjeux, qui a débouché sur un résultat de la plus haute importance, avec la signature d’un mémorandum d’entente consacrant «la résolution du dossier de la dette» de Nouakchott vis-à-vis de Koweït City, selon une nouvelle rapportée hier dans la soirée par la presse pro-gouvernementale.

Cette convention a été signée par le ministre mauritanien de l’Economie et des finances, Moctar ould Diaye, et le ministre des Finances du Koweït, Nayef Vellah Moubarak El Hajaraf.

La presse gouvernementale ne précise pas les termes du mémorandum, dont les contours restent inconnus du contribuable mauritanien.

On rappele que cette dette date de 1973, et coïncide avec la création de la monnaie nationale, l’ouguiya. Elle provient du dépôt auprès de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) d’un fonds de 50 millions de dollars de la part du Koweït.

Le montant actuel de cette dette n’est pas plus précisé. Mais les agios auraient augmenté très fortement les 50 millions de dollars de l’époque, au point que certains analystes avancent un montant supérieur au milliard de dollars d'aujourd’hui.

Une chose reste sûre, cette dette a un impact sur le taux d'endettement du pays, actuellement au centre des débats sur son niveau réel au cours des dernières années.

Selon certaines sources, ce taux serait proche de la barre des 100% du Produit intérieur brut (PIB) mauritanien dont 20% constitués par les engagements (inactifs) vis-à-vis du Koweït.

Toutefois, les dernières statistiques publiées par le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la signature d’un accord portant sur un programme de Facilité élargie de crédit (FEC) conclu fin 2017, signalait un taux d’endettement représentant 69% du PIB, en ne tenant pas compte, bien évidemment, de cette dette koweitienne.

Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya



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Commentaires (3)

  • lass77 (H) 26/04/2019 10:29 X

    C'est pourquoi le Koweït ne va jamais accepter l'annulation d'une telle dette. Jadis la Mauritanie a été injuste en soutenant l'insoutenable au mépris de tout raisonnement : l'invasion du Koweit par le Tyran Saddam

  • morehob (H) 25/04/2019 17:48 X

    Lorsque l'on se réfère à l'histoire des dettes exorbitantes , l'on se rend compte qu'elles ont toujours fait finalement l'objet d'annulation totale ou partielle par l'Etat préteur...car le plus souvent l'état défaillant a subi un cas de force majeure qui l' empêché de payer comme ce fut le cas de notre pays qui a été engagé dans une guerre qui a ruiné son économie...Au ca où l'état préteur persiste à refuser l'annulation il est possible d'en appeler à une conférence internationale de pays amis qui peuvent interférer auprès du bailleur ou bien carrément poser le problème à la cour permanente d'arbitrage de la Haye qui a déjà arbitré pour l'annulation de ce type de dette...

  • Mamala (F) 25/04/2019 09:01 X

    Quand je pense que nous avons tous soutenu l'annexion de ce pays frère par Saddam Hussein,je me dis qu'il n'y a pas plus ingrat que nous autres mauritaniens.