20-06-2019 01:30 - Des "Présidentielles 2019", …

Cheikh Abdel Kader DIAWARA - L’ouverture de la campagne présidentielle du 07 juin 2019, aura, tant soit peu, permis à bon nombre de mauritaniens de se faire une idée des six (06) candidats en lice et de leur vision de la Mauritanie pour les cinq années à venir.
Ces prétendants à notre « magistrature suprême » ont eu, deux semaines durant, le privilège de sillonner en long et en large le pays, de constater « de visu » tous les problèmes auxquels demeurent confrontées nos populations du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le Centre.
A les entendre, ces voyages et ces rencontres étaient fort utiles et extrêmement édifiants, mais le diagnostic est sans appel : La pauvreté, l’injustice, la discrimination, l’esclavage, le « deux poids, deux mesures », une unité nationale ébranlée, une école peu crédible, un hôpital peu performant, la soif, la faim, le chômage, les bas salaires, des communautés non logées à la même enseigne.
Décidément, la facture est salée et les quelques laudateurs, prompts à peindre « tout en rose » pour des strapontins n’y changent plus rien.
Si établir un diagnostic est important, il reste que le choix de la thérapie à mettre en place fera la différence. Et c’est en cela que l’ensemble de nos concitoyens, toutes communautés confondues, attendent l’élu. Le changement promis doit être perceptible de tous et de toutes comme il doit répondre à des aspirations longtemps malmenées, pour ne pas dire, étouffées.
Les populations se sont lassées des discours charmeurs promettant « monts et merveilles » avant l’élection et dont les auteurs finissent, très souvent, par les renier avant de prendre la clef des champs. Ce que les populations appellent de tous leurs vœux, c’est une gestion transparente et non clanique des affaires de l’Etat.
Aujourd’hui, la donne a changé. Plus personne ne peut museler le peuple, encore moins, dissimuler certaines malversations contraires au mandat dont il était investi. Le peuple a de réelles aspirations qu’il entend, vaille que vaille, concrétiser.
Si l’on peut se féliciter de l’atmosphère dans laquelle s’est déroulée la campane électorale et du comportement des six candidats, on ne peut que déplorer et condamner vigoureusement certains écarts de langage assez vulgaires jamais atteints sur les réseaux sociaux et qui visent particulièrement un candidat dans sa chair, dans sa vie privée. Des insultes peu représentatives du grand peuple frère sahraoui et des relations séculaires qui l’unissent à la Mauritanie.
De nos jours, fâcheusement, un individu, de son propre chef ou à la solde de quelque chapelle, peut à travers un message posté sur « Whatsapp », s’arroger le droit de parler au nom d’une entité à son insu et semer une certaine zizanie d’où l’appel pressant à la vigilance adressé à l’endroit de l’ensemble de nos concitoyens. Toute entorse aux règles de bonne séance visant l’un ou l’autre de nos six candidats est condamnable et doit être dénoncée par tous, au premier rang desquels : nos postulants à la « magistrature suprême ».
Prions pour que cette malencontreuse « sortie » sur les réseaux sociaux, ne soit pas le début d’une série de coups bas, cruellement orchestrés.
Bonne chance aux candidats. Et que le meilleur gagne !
CAKD.
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