02-08-2019 22:30 - Conflit.L’émissaire de l’ONU se met à dos ses alliés en Libye

Conflit.L’émissaire de l’ONU se met à dos ses alliés en Libye

Courrier International - Le gouvernement d’union nationale soutenu par les Nations unies s’est fortement insurgé contre les déclarations faites le 29 juillet par l’émissaire des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, devant le Conseil de sécurité. Les critiques à son égard sont même devenues menaçantes.

"Le gouvernement d’union nationale (GNA) devrait faire sortir de Tripoli l’émissaire des Nations unies, Ghassan Salamé, avant qu’il ne soit trop tard." C’est en ces termes qu’un groupe armé nommé Support Force Tripoli, allié aux forces loyales au GNA, a marqué dans un communiqué publié le 1er août, son désaccord avec M. Salamé, relate The Libyan Address.

Lundi 29 juillet, lors d’une vidéoconférence avec le Conseil de sécurité de l’ONU, Ghassan Salamé a proposé un plan pour trouver une issue au conflit qui oppose les forces loyales au gouvernement de Tripoli, soutenu par l’ONU, et celles de l’homme fort de l’Est, le maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé une offensive le 4 avril pour conquérir la capitale.

La proposition de M. Salamé comporte trois étapes : une trêve pendant l’Aïd el-Adha autour des 11 et 12 août, une réunion de haut niveau avec les pays concernés pour faire cesser les hostilités et mettre en œuvre l’embargo sur les armes de l’ONU, et une réunion des personnalités libyennes influentes pour déterminer le chemin à suivre.

Lettre de protestation

Salamé a également dénoncé "la fréquence croissante des attaques sur l’aéroport [civil] de Mitiga", utilisé à des fins militaires, "la présence de mercenaires" auprès des combattants libyens ainsi que "d’extrémistes dans le sud de Tripoli" et "les disparitions forcées et les détentions arbitraires". Selon Salamé "les deux parties ont échoué à respecter la loi humanitaire internationale", renvoyant ainsi dos à dos les deux protagonistes du conflit.

Des propos qui ont fortement déplu au gouvernement installé à Tripoli en mars 2016 avec le soutien des Nations unies. Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez Al-Sarraj, a qualifié les déclarations de Salamé de "désinformation", rapporte The Libya Observer. Al-Sarraj aurait convoqué M. Salamé dans son bureau à Tripoli pour lui remettre une lettre de protestation. Alors que le chef des forces loyales au GNA "a réclamé une liste des extrémistes qui seraient en train de se battre" sous le commandement du GNA.

Hoda Saliby



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Commentaires (1)

  • lass77 (H) 03/08/2019 07:34 X

    La libye est convoitée , elle sera détruite plus que jamais. Voilà les belligerants : La France , les britanniques et les Americains rejoints par les Saoudiens, les Emiratis et les Egyptiens d'une part , les Turcs et les Qataris d'autres parts et dans une autre posture la Russie de Poutine pousse ses pions , l'Italie ancienne puissance coloniale fait cavalier seul , l'Union Africaine incapable de prendre position. Tout ça à cause des richesses libyennes qu'ils veulent exploiter. Voilà le prix pour un peuple quand on se rebelle contre le dirigeant meme s'il est tyrannique meme si cette situation est la faute de Khaddafi en étant pas juste pour son peuple. C'est un exemple à suivre sur cette terre des hommes. On ne se rebelle contre un dirigeant malgré sa tyrannie, mais c'est Allah qui le corrigera, pour cela il faut de la patience. Les libyens regrettent leur sort d'aujourd'hui.