11-09-2019 21:00 - Droits de l’Homme : Un face-à-face inédit entre associations de jeunes et policiers

Droits de l’Homme :  Un face-à-face inédit entre associations de jeunes et policiers

CNDH - Le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a abrité ce mercredi 11 septembre dans l’après-midi une rencontre apaisée, la première du genre, entre associations de jeunes et policiers.

Ces associations qui ont l’habitude de battre le pavé et d’avoir en conséquence des rencontres musclées avec la police ont eu cet après-midi, en tout apaisement, une rencontre avec des responsables de la police nationale, sous le thème : « Le droit de manifester : entre les exigences du maintien de l’ordre public et le respect des libertés publiques ».

Cette rencontre, à l’initiative du président de la CNDH, Me Ahmed Salem Bouhoubeyni, a permis à ces deux parties de se voir de près et de se prononcer sur les moyens de concilier le droit de manifester et l’impératif de préservation de la sécurité et de l’ordre publics.

Ouvrant la rencontre, le président de la CNDH a souhaité la bienvenue aux participants qu’il a remerciés d’avoir répondu positivement à son invitation. Il a ensuite déclaré que le droit d’expression et de manifestation est consacré par les textes, que nulle autorité en pays démocratique ne peut remettre en cause ou renier, soulignant toutefois que « ce genre de mouvement de masses, qui constitue une forme d’expression collective d’opinion, est régi par des règles que nul n’est censé ignorer ou outrepasser ».

Il a dans ce cadre souligné l’impérieuse nécessité d’informer au préalable l’autorité de toute manifestation envisagée, affirmant que les pouvoirs publics, qui sont responsables de la sécurité publique, doivent être informés « sur toute manifestation programmée, sur son objet, son horaire, son parcours, son itinéraire et les noms et coordonnées de ses organisateurs ».

Déplorant certains dérapages ayant lieu ici ou là à l’occasion de mouvements de masse, le président de la CNDH a affirmé que les manifestations constituent un droit citoyen qui participe au débat public et que, loin de l’étouffer, l’autorité a intérêt à en profiter pour, le cas échéant, réajuster ses politiques et stratégies.

Il a conclu en appelant les initiateurs de manifestations de rue à en informer les services compétents, non peut-être pour obtenir leur autorisation qui n’est pas requise dans le système déclaratif en vigueur un peu partout dans le monde à l’heure actuelle mais, au moins, pour leur permettre de prendre les dispositions pour assurer la sécurité de tous, y compris les manifestants eux-mêmes.







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Source : CNDH
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Commentaires (1)

  • Autopsie (H) 11/09/2019 21:43 X

    Cette rencontre devrait être beaucoup plus large et médiatiser pour prendre en compte les sans voix, qui sont le plus souvent les plus réprimés. La violence policière connue de tous est une marque déposée de notre sécurité policière et cela contre des citoyens sans défense le plus souvent, nos policiers ont tendance à vouloir montrer chaque fois que l’occasion se présente le niveau de méchanceté sur les populations ou individus simple sans défense qu’ils devraient pourtant protéger et secourir, la CNDH veut faire un travail de professionnel en montrant la possibilité de manifester un droit constitutionnel et le devoir de surveiller et protéger entre les populations, les politiques et la police, mais ce qui est sûr, le premier à violer ces actes sera sans dire que c’est la police, elle sera au rendez des violences démesurés contre les manifestants qui ne casse rien en général, la violence et la frappe étant dans le sang de certains parmi eux, c’est pour cela, à la fin de leur contrat avec la police, ils finissent toujours mendiant, voleurs et fous, le mal, le tort et la violence gratuite non pardonner par celui qui a subi, finissent par rattraper l’auteur qui est le policier à la retraite, donc ils doivent savoir que c’est une bonne fin qui est recherché après un travail.