15-09-2019 19:30 - Journée des associations à Massy : La voix des opprimés en Mauritanie

Journée des associations à Massy : La voix des opprimés en Mauritanie

OCVIDH - Tout le monde a entendu parler de l'apartheid en Afrique du sud.

Il est étrange qu'au moment même où le monde capitaliste s'émerveillait d'avoir fini avec l'apartheid sud africain sans révolution sociale à la fin des années 80, un nouvel apartheid que peu de gens ignorent du fait de sa subtilité et de son caractère cynique, frappe les Noirs en Mauritanie, sans d'ailleurs que cela se fasse avec autant de bruit et n'enclenche une réprobation dans le reste du monde.

Aujourd'hui, peu de gens ont entendu parler du régime de Mauritanie et qu'aucun gouvernement occidental ne dit un mot pour le réprouver, gardant ainsi jalousement ses relations économiques fondées sur le pillage des ressources naturelles de la Mauritanie.

En 1989, en Mauritanie, sous le règne du colonel Ould Taya, le régime anti-noirs avait jeté en dehors du pays, environ 160 000 de ses Mauritaniens sur le motif qu'ils étaient Noirs et ne peuvent appartenir à ce pays que l'on veut à tout prix arabisé. Une campagne d'extermination des Noirs avait pris les allures des camps de l' holocauste, beaucoup furent tués, torturés, emprisonnés, virés de l’administration et des services de l'armée sans aucune raison valable.

En plus de cette politique de purification ethnique, sévit en Mauritanie l'esclavage, les Harratines de descendance Négro-Africaine et de culture Arabe, environ 40% de la population Mauritanienne ; beaucoup d'entre eux sont jusqu'à nos jours sous le joug de l'esclavage et les maîtres esclavagistes décident de leurs vies ou morts et ne disposent d'aucune liberté.

En Septembre 1990, les autorités Mauritaniennes pour vouloir se débarrasser d'une partie de ces cadres Noirs officiers et sous officiers, crée un complot imaginaire et accusent ces cadres de vouloir fomenter un coup d’état, il s'en est suivi des arrestations arbitraires et tueries extrajudiciaires et les séquelles de tout cela, reste à nos jours indélébiles puisque l'impunité est toujours d'actualité dans ce pays et leurs auteurs occupent les hautes responsabilités de l'état, inféodant l'administration et le pouvoir judiciaire pour la pérennisation du système de domination.

Ainsi le pouvoir oppresseur avec à sa tête les généraux, gère le pays avec une main de fer et s'accroche au pouvoir grâce aux élections frauduleuses, la répression des populations et à sa gestion unilatérale des institutions de l'état et des armées. En 2010, pour en finir avec sa politique d'exclusion des Noirs, le pouvoir crée, un recensement biométrique où il exclut de facto une frange importante de Noirs Mauritaniens en imposant soit des conditions inacceptables ou impossibles à remplir, soit en faisant tout simplement son choix du bon ou mauvais Mauritanien, un choix à la carte, à la couleur, un choix de la discrimination que beaucoup appelle « génocide biométrique ».

Tout récemment le 22 juillet 2019 tout le peuple Mauritanien s'était mobilisé pour mettre hors d’état de nuire cette oligarchie militaire. Le général Mohamed Ould Abdel Aziz sommé de s’arrêter à deux mandats se choisit un dauphin au nom du Général Mohamed Ould Ahmed Cheikh Ghazwani.

Au lendemain de ces élections sans même attendre la proclamation des résultats par la commission électorale et par le conseil constitutionnel, les deux Généraux investissent les télévisions et les radios pour proclamer leur victoire à l'aide d'un hold up électoral laissant le peuple Mauritanien tétanisé dans sa soif d'en finir avec les pouvoirs militaires depuis 1978 à nos jours. Ainsi donc, vivent les opprimés Mauritaniens, privés de leurs citoyennetés, privés de leurs droits élémentaires, privés tout simplement d'existence et de cohabitation dans la justice et l'égalité avec la composante Arabo-bérbère, qui s'est emparé de tous les pouvoirs et des ressources du pays sans partage ni retenue.

L'OCVIDH (organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie), une association des droits humains souhaite dans son combat, une Mauritanie unie où toutes les diversités peuvent vivre en harmonie, leurs cultures et les valeurs qui confondent la Mauritanie de l'Est à l'Ouest et du Nord au Sud sans discrimination ni racisme, l'OCVIDH constitue un pont et se met au dessus des guéguerres ethniques, régionales ou linguistiques pour pouvoir unir les Mauritaniens et ainsi trouver les voies de la cohésion et du vrai vivre ensemble dans le respect et dans la dignité.

Toutes autres options ségrégationnistes ou de la négation de l'autre ne serait que chaotique et suicidaire pour le pays où nul ne peut en mesurer les conséquences désastreuses. Wa Salam

Fait à Massy le 07 Septembre 2019

Direction de l'OCVIDH

mail greida@orange.fr,

ocvidh001@wanadoo.fr





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Source : OCVIDH
Commentaires : 2
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Commentaires (2)

  • a.bennan (H) 15/09/2019 23:46 X

    Pauvre type! Et qu est ce que tu espères gagner a aboyer auprès de ces pauvres nesranis dont ns n'avons rien à cirer.

  • lass77 (H) 15/09/2019 23:14 X

    Il faut s'en prendre à la France qui a permis cet état de fait en Mauritanie. Comme je l'ai dit l'ancienne puissance coloniale a choisi son camp en Mauritanie et ce soutien continue au profit des beidans. Pour etre bref, la France voulait un pays entre le Maghreb et l'Afrique de l'ouest , lequel doit etre dirigé par des Blancs avecune population majoritairement noire, le choix est vite fait. Les Mauritaniens devraient comprendre ce fait historique dont l'artisan est Pierre MESSMER, gouverneur colonial de la Mauritanie dans les années 40