Journal Le Terroir - L’édile de la commune, Adama Moussa BA, vient de convier les populations à une réflexion sur les voies et moyens de surmonter les difficultés actuelles qui minent le fonctionnement régulier du système éducatif local, nous précisons.

A cet effet, les chefs de villages et les président des bureaux des ʺAPEʺ ont été les premiers à investir la Maison des Associations, le samedi, 21 septembre durant huit tours d’horloges pour aborder les problèmes infrastructurels et d’équipement auxquels sont confrontées les écoles fondamentales.

Ils ont discuté à bâton rompu en faisant le tour des problèmes. Le 22 septembre, c’était le tour des spécialistes du secteur, les enseignants notamment de faire le diagnostic local du système.

En passant d’abord par l’absentéisme des instituteurs, le favoritisme de certains au détriment d’autres, le manque de motivation chez beaucoup d’enseignants, l’irrespect de la carte scolaire et de la gestion des ressources humaines, la violation flagrante de l’arrêté ministériel fixant les horaires des matières dans les salles de classes, le paradoxe de l’enseignement de certaines matières avec l’orientation générale de la réforme datant de 1999,

l’usage des langues (le français et l’arabe) qui défavorise certaines composantes nationales, l’urgence d’introduire l’enseignement des langues nationales dans le fondamental, la revalorisation des salaires attribués au personnel enseignant, le respect des critères de promotion dans les écoles, l’inadaptation de certains manuels scolaires avec les réalités nationales, la couverture de certains enseignants par les IDENs et DRENs, bref ; une bombe à retardement qui urge d’être neutralisé afin d’éviter le pire.

Des journées de concertation initiées à la suite d’une conférence sur l’éducation organisée au Lycée de Boghé par certains élèves et au cours desquelles, le maire avait pris l’engagement de convoquer les acteurs de l’éducation autour des problèmes du secteur avant les ouvertures.

Un débat de fond piloté par l’Inspecteur à la retraite NDONGO HAMATH entouré de DJIGO MOUSSA ABOU (société civile) et de Mariata Abdallahi DIA, directrice du Lycée de Touldé. Avec des traductions fidèles de Oustas Tidjane Mamoudou supplée parfois par Mariata Abdallahi DIA.

L’assistance a retenue les interventions brillantes de Gako Abdoulaye Samba, enseignant à la retraite, de BABA N’DIAYE (instituteur retraité) entre autres. En 2016, si ma mémoire est bonne un grand débat sur les problèmes de l’éducation avait réuni les acteurs de l’école à Touldé.

Mais, il n y’a jamais eu de suite. A la fin des débats vers 18 H 30 mn, le maire de la commune a désigné une commission de synthèse qui produira un rapport dans les plus brefs délais. Document qui sera transmis à qui de droit. Boghé a ainsi bien joué sa partition dans les futurs débats sur la réforme de l’école, peut-on ainsi dire !

Daouda AK DIOP