20-10-2019 15:10 - Le trimestre de Mohamed Cheikh El Ghazouani : l’heure du décollage a sonné !

Le trimestre de Mohamed Cheikh El Ghazouani : l’heure du décollage a sonné !

Le Rénovateur Quotidien - Dans quelques jours, le Président Ould Ghazouani va boucler ses 100 jours à la tête du pays.

Un trimestre au terme duquel les mauritaniens ont croisé les doigts et scruté l’horizon du changement après le départ précipité de son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz à l’étranger. « Ventre affamé n’a point d’oreilles » !

Le peuple est partagé entre l’espoir d’une nouvelle donne annonciatrice d’une ère nouvelle plus clémente consacrant une amélioration des conditions de vie sociales, économiques… et les craintes de replonger dans l’incertitude et la précarité.

En trois mois, les premiers signaux permettent de dégager quelques indices de l’action gouvernementale depuis la prise de fonction de l’équipe du PM. Calfeutré longtemps dans son silence, le nouveau président a fait sa première sortie publique dédiée au lancement en pompe de l’année scolaire 2019/2020. Deux voyages à l’étranger et un troisième prévu en Russie l’agenda de Mohamed Ould Ghazouani reste encore sobre.

En revanche les premiers pas en direction de l’opposition ont entamé une décrispation de la scène politique marquée par un apaisement de la guerre verbale qui agitait le ciel politique. Les nouvelles autorités veulent calmer le jeu sur le front intérieur pour, en échange décrocher des garanties de reconnaissance extérieure notamment par le retour à la confiance entre le gouvernement les activistes des droits de l’homme.

Le cas de la domestique victime d’abus de pratiques esclavagistes et dont le traitement par le parquet a soulevé un tollé dans les milieux des droits de l’homme a semé le doute sur la volonté de l’actuel gouvernement de faire mieux, en matière de lutte contre l’esclavage et ses corollaires.

L’obtention d’un siège au conseil des doits de l’homme de l’ONU par la Mauritanie est un point obtenu par l’actuel gouvernement qu’il pourrait mettre à l’actif de son offensive diplomatique et tenter de se crédibiliser aux yeux d’une opinion internationale et de certains lobbies « droits de l’hommistes » bien implantés dans le monde.

Est-ce pour autant une victoire de gagné ou un départ qui doit avoir les moyens de son action. Il n’est que de suivre la polémique que cet événement a provoqué pour mesurer l’ampleur du travail qui attend le gouvernement d’Ismail Ould Boddé dans les jours à venir en plus de la gestion d’autres dossiers pendants du passif humanitaire qui constituent un héritage à assumer par l’Etat. Ould Ghazouani commence à réaliser qu’il ne pourra pas avoir une force de frappe en continuant à s’entourer d’une majorité qui n’est pas la sienne quand bien même celle-ci l’avait soutenue.

Il doit réfléchir sur les options à prendre pour avoir les coudées franches sinon s’exposer à des retournements de situations dangereuses.

A la fin des 100 premiers jours de son investiture, Ould Ghazouani qui a instruit son gouvernement de prendre ses responsabilité sur les missions qui lui sont confiées est tout aussi attendu par ses concitoyens sur des questions urgentes comme la baisse prix des denrées alimentaires, les délestages intempestifs qui ont occasionné plusieurs préjudices dans des secteurs de l’économie informelle mais aussi sur l’insécurité urbaine qui redouble de l’ampleur dans les zones mal éclairées.

L’efficacité du gouvernement ne se mesure pas aux déclarations et commentaires dans les points de presse hebdomadaires mais par la mise en pratique sur le terrain des décisions. C’est le cas de le rappeler notamment à l’occasion des déclarations du ministre de la santé concernant la gratuité des soins médicaux dans les établissements de santé publique et qui ne correspondent pas à la réalité qui existe.

En 100 jours le gouvernement tente de se frayer un chemin pour entamer son envol. Le passage à la vitesse supérieure n’a plus que quelques courts délais devant lui pour juger de l’efficacité des uns et des autres.





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Commentaires (5)

  • moreandmore (H) 20/10/2019 20:58 X

    Le trimestre de l'élève Ghazwani est décevant, il peut mieux faire !

  • Marrakech (F) 20/10/2019 18:06 X

    Le décollage, c'est pour après demain !

  • bleil (H) 20/10/2019 16:46 X

    L'espoir est le pilier du monde... Après une décennie de trés mauvaise gouvernance, grâce à nos thuriféraires et nos fameux bailleurs de fonds, l'espoir renaît pour permettre à nos paisibles populations de vivre !

  • I come Icare (H) 20/10/2019 16:05 X

    Cela fait 118 jours que le président de la république a pris le pouvoir, cela fait 118 jours et jours pour jours que le peuple mauritanien attend des changements significatifs surtout dans la vie chère des citoyens, mais durant ces 118 jours, l’homme suprême du pays ne se retrouve pas encore avec tous les problèmes qu’il a trouvé devant lui, il ne sait pas que faire avec les affaires financières qui le dépasse. Au pas de caméléon il essaie de convaincre par le silence et regarder ces ministres, qui n’arrive pas encore à se détacher du sol, ils font du surplace.

  • Marrakech (F) 20/10/2019 15:22 X

    100 jours planqué à Nouakchott (sauf pour des déplacements inutiles et onéreux à l'étranger), faits d'immobilisme (des situations urgentes qui attendent et attendront longtemps une solution), de démagogie (entretiens avec ses ex opposants pour bien montrer aux citoyens que les autres candidats à la présidentielle ont accepté son élection après l'avoir contestée). Il est prisonnier de celui qui l'a porté à la magistrature suprême et qui de loin le surveille. Les débuts de son mandat sont émaillé de déclarations, de communiqués sur tout et sur rien alors que les mauritaniens sont confrontés à de vraies difficultés dans leur quotidien pour se nourrir, se loger, se soigner ... et Ghazwani continue d'attendre ....