18-11-2019 09:54 - Le Forum de Dakar planche sur les défis du Sahel

Le Forum de Dakar planche sur les défis du Sahel

La Croix - Le premier ministre Edouard Philippe ouvre, lundi 18 novembre, le sixième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, aux côtés du président sénégalais Macky Sall.

Le premier ministre Edouard Philippe ouvre, lundi 18 novembre, le sixième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, aux côtés du président sénégalais Macky Sall, en présence du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et de la ministre des armées Florence Parly.

Edouard Philippe déjeunera ensuite avec des militaires français parmi les 300 stationnés au Sénégal, avant une démonstration des forces spéciales locales, formées par leurs homologues de l’Hexagone.

Matignon entend ainsi souligner l’importance de la coopération entre nos forces armées, en particulier sur la priorité de la lutte contre le terrorisme, et la place du Sénégal au sein des forces multilatérales dans la région.

Au cœur des débats du Forum qui se tiendra lundi 18 et mardi 19 novembre à Dakar, la dégradation de l’environnement sécuritaire dans le Sahel, marquée par l’intensification des attaques djihadistes, tout comme la question de l’efficacité des dispositifs mis en place pour y faire face.

Spécialistes et experts plancheront cette année sur « les défis du multilatéralisme ». L’Afrique est la principale victime de son affaiblissement, illustré par les pressions exercées aux Nations unies pour réduire, sinon couper, les crédits destinés au financement des opérations de paix de l’Union africaine ou de la Cédéao.

Le nouveau président mauritanien sera présent

Fait notable, la présence annoncée à la cérémonie d’ouverture du nouveau président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, ceci, alors que son prédécesseur, Mohamed Ould Abdel Aziz, s’était opposé à l’entrée du Sénégal dans le G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso).

Ce rapprochement devrait permettre au Sénégal, membre de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) mais jusque-là exclu du G5 en raison de l’opposition de la Mauritanie, de participer au dispositif. Dakar doit porter l’effectif de son armée de terre de 20 000 à 30 000 hommes d’ici à 2025 et fera partie du partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel annoncé en août, lors du G7 de Biarritz.

Manque de matériel et défaillances de commandement

Relancée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel compte 5 000 militaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, chargés de lutter contre les djihadistes. Paris souhaiterait que cette force prenne à terme le relais de l’armée française, dont les 4 500 militaires de l’opération « Barkhane » déployés dans la région depuis 2014.

Faute de moyens et en raison, notamment, de défaillances dans la chaîne de commandement des armées malienne et burkinabée, cette perspective semble lointaine, même si les équipements, promis début 2018 lors d’une réunion à Bruxelles, sont attendus d’ici à la fin de l’année.

Le Tchad sollicité

La question du G5 Sahel a été évoquée, la semaine dernière, par Emmanuel Macron, au cours d’un déjeuner avec ses homologues tchadiens, nigérien et malien, en marge du forum de Paris sur la paix. Le Tchad pourrait augmenter ses effectifs militaires dans la région dite « des trois frontières », aux confins du Mali, du Burkina et du Niger, à condition que ses partenaires de la force G5 renforcent leur engagement.

François d’Alançon





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Commentaires (1)

  • ELVALLI (H) 18/11/2019 10:55 X

    La France serait-elle plus à l’aise à Dakar de Senghor et de Macky que dans les autres pays du Sahel en l’occurrence le Mali de Modibo et d’IBK pour changer de fusil d’épaule et mieux nous intimider par ses soldats, sa politique néocoloniale et sa stratégie pour continuer à déstabiliser nos pauvres pays ? La France est le pays qui nous a obligés à prendre ‘l’indépendance’ pour mieux voler nos richesses et mieux augmenter ses bases et leurs effectifs afin de mieux s’ingérer dans des conflits qu’elle crée et recrée continuellement dans nos Etats suivant ses intérêts et son humeur. Tuer le Guide libyen qui a osé projeter de financer une banque africaine, distribuer son arsenal militaire à des milices recrutées par ses services secrets auxquelles on colle l’étiquette de Djihadistes pour brouiller et compromettre notre sécurité afin de solliciter l’arbitrage et l’intervention directe de son armée est ce petit jeu qui pense-t-on à Paris remettra les ex-colonies à leur place et fermera la porte de la coopération Sud-Sud avec la Chine et l’Inde. Sur le plan sécurité au G5, Ghazouani ferait mieux d’éviter l’hypocrisie de la France confiée au fusil du tirailleur sénégalais qui a, déjà, permit la colonisation d’il y’ a quelques années de notre pays. Macron, Edourd Philppe, le Truand et Florence au lieu de parler dans le vent, à la pointe des Almadies, feront mieux de se repentir et commencer à rendre à l’Afrique de l’Ouest les 400 milliards que la France lui vole chaque année à travers les mécanismes mafieux du franc CFA, c’est aussi légitime que la restitution aujourd’hui du sabre d’El Hadj Oumar Tall que la France avait volé.