25-12-2019 20:16 - La vérité sur "l'esclavage" dans la société soninké - Réponse à Biram Ould Dah Abeid, Président de l'IRA

La vérité sur

Tounka Lemou Kofo - La conférence de presse du leader du mouvement abolitionniste IRA, Biram Ould Dah Abeid, ce lundi 23 décembre 2019 faisant état d'une pratique persistante de l'esclavage en milieu soninké est venue raviver l'actualité chaude créée par le mouvement dénommé GANBANAAXU FEDDE.

En effet, ce mouvement terroriste et illégal présent sur les territoires du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali et de la Gambie et allié indéfectible de Biram Ould Dah Abeid a pour seul et unique but depuis sa création de révolter la conscience collective et de provoquer des tensions communautaires.

GANBANAAXU FEDDE cultive depuis quatre ans en milieu soninké des sentiments de haine, de division et de terreur dans tous nos villages que ce soit au Mali, en Mauritanie, au Sénégal ou en Gambie. C'est d'ailleurs dans ce dernier pays en 2018 qu’un fanatique du mouvement a éventré le jeune Hadji CISSÉ qui a finalement rendu l'âme.

En affirmant que « l’esclavage sévit dans tous les villages soninké du Guidimakha », le candidat malheureux de la dernière élection présidentielle en Mauritanie évoque un sujet qu'il ne maîtrise guère et n'a aucune connaissance pratique de cette société soninké. Sans prendre partie et fidèle à notre réputation de juriste, nous tentons de rappeler les principes qui ont toujours constitué le ciment de gage de la paix et de la stabilité dans la société soninké à laquelle nous appartenons et nous aspirons à son bonheur et par conséquent au bonheur de toutes ses composantes.

La structure sociale des villages soninké a de tout temps reposé indiscutablement et repose toujours sur le socle de la tradition sans violation aucune des lois de nos Républiques.

L’autorité principale est le chef de village, garant local de la stabilité et de la paix sociales dans les limites territoriales déterminées de son village. Le chef de village ne peut en aucune manière être autre que l’homme le plus âgé du lignage fondateur du village. Ses décisions, sauf circonstances exceptionnelles d’urgence et/ou de nécessité absolue, ne deviennent exécutoires qu`après délibération du CONSEIL DE VILLAGE où tout père de famille quelque soit son statut social, résidant habituel du village, a droit d’y prendre part et d’exprimer en toute liberté et en toute conscience, sa pensée, ses opinions, ses convictions et ses points de vue.

La fonction d’imam est une charge titanesque et une lourde responsabilité, car sans elle, la religion de Dieu ne peut être correctement appliquée et enseignée dans son sens véritable. Cette charge ne peut être exercée que par une personne hautement qualifiée et habilitée. Soucieux de la protection et de la gestion des intérêts de la communauté par une autorité religieuse respectée, les précurseurs, fondateurs et commandeurs de la société soninké ont confié la fonction d’imam à des familles réputées pour leur savoir, leur vertu et la justesse de leurs opinions. A ces familles religieuses et à elles seules, incombe le choix des imams des villages soninké.

L’esclavage et la servitude constituent des atteintes graves à l’honneur et à la dignité de l’homme. Ils sont contraires aux valeurs démocratiques et républicaines ainsi qu’aux principes fondamentaux des droits de l’homme. Personne n’est et ne peut être soumise ou contrainte à la servitude ou à l’esclavage sur toute l’étendue des villages soninké du Sénégal en Gambie, en passant par la Mauritanie et le Mali.

Cependant, le SYSTEME D’ASSISTANAT VOLONTAIRE entre les familles en cas de fiançailles, de mariage, de baptême, de décès ou autres appelé LAADALENMAAXU est institué par la tradition dans le but de s’assister mutuellement au bénéfice de toutes les composantes de la société. Ce système dont l'existence est certes réelle, n’est point une domination d’une catégorie d’individus sur une autre en ce sens que son exécution ne dépend que du bon vouloir de ses membres. Il reste maintenu et entièrement applicable tant qu'il ne s'oppose pas aux lois de nos Républiques.

Quant aux autorités traditionnelles et coutumières (imams, marabouts, griots, conciliateurs, chefs des villages, etc. Cf. A. BATHILY, Les portes de l'or – Le royaume de Galam (Sénégal) de l'ère musulmane au temps de négriers (VIIIe – XVIIIe siècle), L'harmattan, Paris, 1989, pp 189 à 236), elles jouent un rôle indispensable dans la prévention, la résolution et la gestion des conflits mais aussi dans le règlement pacifique des crises sociales. Elles participent pleinement à l’aboutissement de solutions heureuses qui contribuent à la consolidation de la paix, de l’entente, de la cohésion sociale et du vivre ensemble. GANBANAAXU FEDDE que Biram Ould Dah Abeid soutient urbi et orbi, profère des injures, des insultes, des insanités à longueur de journée à l'endroit de ces autorités traditionnelles et coutumières. Personne n’est épargnée.

Nous lançons un défi à Biram Ould Dah Abeid et notamment à toute organisation qui se dit de défense des droits humains d'exposer la réalité de l’existence d'une quelconque pratique de l'esclavage dans la société soninké si elle existe. Il leur est plus lucide et simple d'avérer que la terre tourne autour du soleil ou encore que Messi est le meilleur joueur au monde que d'avérer la réalité d'une quelconque pratique de l'esclavage en milieu soninké.

Ci-dessous l’intervention de Biram Dah Abeid sur Radio Diaguily datant du 25/04/2018 sur l’esclavage en milieu Soninke :

https://youtu.be/zsPjzBxXqOs

Paris, le 25/12/2109

Khalilou Sadya MAREGA

A bon entendeur... !

Service de Communication Tounka Lemou Kofo





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Commentaires (9)

  • overview (H) 26/12/2019 15:36 X

    Au final on retient ceci, que veulent les gens de gabannaxu fedde? si ce n'est être Chef de village ou Imam et le mariage entre différents castes. pour la première question c'est tranchée, il faut être membre de la lignee fondatrice du village. cela se comprend bien vu que des sacrifices ont été consenti par les ancêtres de cette lignée pour fonder le village. c'est un titre honorifique, vu que les villages disposent d'un conseil représentant les membres de chaque famille. la question de l'Imam reste à discuter vu qu'il s'agit du savoir en islam et de son application par le meilleur d'entre nous. un concours peut régler ce problème en plus d'un test d'intégrité morale et sociale. Pour le mariage, la religion à déjà tranché sur la question il est donc inutile de continuer à se baser sur la culture soninké. entre nous je n'accorderais pas la main de ma fille à une composante de la communauté qui insulte mes parents et ancestres à tout va, agresse les vieux et s'adonne à la fitna. le bon comportement ouvre les portes entre nous, vous etes les fils et filles du guidimaxa mais le chemin entrepris n'est pas le bon. dans toute les communautés il existe un caste de tunka lemou et c'est une fierté car sans eux les villages n'existerait pas. pour les autres leurs rôles est essentiels et indispensables, cependant aujourd'hui il faut une autre organisation non érigé en système de caste pour développer nos villages en ville, avec les villes nos problèmes sont vites résolues.

  • lass77 (H) 26/12/2019 13:14 X

    @Foutatoro@ Votre appel et conseil ne serviront à rien vu le déni et l'orgueil qui hantent les tenants de cette position. Vous avez bien compris que le système et la minorité qui règnent en Mauritanie font le lit de cette question entre négromauritaniens : la division. On est en plein 21éme Siécle, il n'est plus question que ces tares continuent , en tout cas les gens qu'on qualifie de terroristes n'accepteront plus ces traditions qui n'ont rien des relations cordiales, d'amour et fraternité donc contraires meme à l'islam. Vu la sensibilité de ce sujet chaque mauritanien éclairé comprend bien le pourquoi du sort des nègres Mauritaniens qui je rappelle sont autochtones. Heureusement Qu'Allah fait les choses bien , n'en déplaise aux tarés.

  • Mokhoni (H) 26/12/2019 00:11 X

    L incohérence c'est qu à la fin vous soussignés tounka lembourou kofo.

  • lass77 (H) 25/12/2019 22:48 X

    C'est empressement à répondre au discours de Biram abeid sur ce sujet de crispations en milieu soninke est une preuve qu'il y'a obsession. C'est facile d'être dans le déni et la diversion que de proposer une sortie de crise. Les gens ne veulent plus de ces traditions qui ne sont qui ne qu'une partie non avouée de l'esclavage.

  • Ben Aouf (H) 25/12/2019 22:43 X

    J'ai honte d'être soninké, pourquoi l'esclavage chez entre nous soninké. Je comprends pourquoi notre langue recule de jour en jour.

  • hayerim (H) 25/12/2019 21:39 X

    Bien dit. Bizram ne défend rien du tout! Comme on dit un tonneau fait beaucoup de bruit ... qui ne sert à rien qu'à déranger pour se faire un peu de pub. Les communautés du pays devraient continuer à le remettre à sa place et le vaincre comme ce fut le cas en politique où il est rentré par la petite porte proliférant des insanités. Il gesticule maintenant du coté des soninkés pour se faire de la pub laché, qu'il est par les politiques haratines qui ont découvert à leurs dépends qu'il les vend aux sionistes et leurs serviteurs locaux! Il l'ont compris et su que corrompu il était et corrompu il restera pour qui l'a connu au département de la justice! Il est fait pour amuser les invétérés pêcheurs en eau trouble que sont les valets des colons. Sa place est à la poubelle de l'histoire, la petite bien sûr!

  • sabaru (H) 25/12/2019 21:19 X

    Monsieur marega vraiment a tout dit sur cette question de l'esclavage dans le milieux soninké. Chapeau.

  • lelion (H) 25/12/2019 21:05 X

    un "Marega" responsable de la Com des Tounka Lemou KOFO, c'est du progrès!

  • foutatoro (H) 25/12/2019 20:47 X

    Mon frère Khalilou Sadya MAREGA, quand des individus, un groupe pleurent, il est de notre devoir de poser cette question : pourquoi pleurent-ils ? A partir de ce moment, alors, les voies qui mènent à la fraternité intracommunataire réelle vont prendre formes. N'enjolivons pas nos communautés, qui ont aussi leurs tares comme les chinois, les européens, les ouzbeks etc. Mais il faut attaquer ces tares sans faiblir. Parce que finalement, nous n'avons pas choisi notre histoire et notre héritage culturel et traditionnel. Aujourd'hui, qu'on le veuille ou pas certaines réalités socioculturelles sont inacceptables à l'ère du numérique. Les soninké sont une communauté exceptionnelle et plusque millénaire, un grand peuple...mais qui a ces tares comme ma communauté halpular. Je vous invite à la paix des braves. Dites aux mécontents, aux révoltés...venez, nous sommes une famille, oui, nous avons des problèmes internes, mais le linge sale se lave en famille. Laissez parler. Écouter. Et vous verrez les lignes vont bouger pour le bien de tous. Enfin, ma conviction c'est que nos communautés negroafricaines ont leurs tares inacceptables dans ce 3ème millénaire. Dès lors que cela est dit il faut trouver des solutions qui ne produiront des résultats positifs que dans le temps. Autrement, toute autre posture ne sera qu'une fuite en avant vers des lendemains désastreux pour l'ensemble de nos communautés. Déjà que nous sommes divisés face au système qui a fait de nous de VRAIS ESCLAVES (***), même le plus misérable, s'il faut en rajouter ça !!! Alors nous sommes FOUTUS !!! Ton frère halpular meurtri par ce qui se passe dans sa propre communauté. Sans rancune.