20-05-2020 20:16 - Pétrole et gaz en Mauritanie: derrière l'"opération" Serval

Pétrole et gaz en Mauritanie: derrière l'

Financial Afrik - L’homme qui a dirigé le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, de 2010 à 2013, Taleb Ould Abdi Vall, refait surface avec, selon nos sources, une nouvelle société pétrolière et gazière au nom de Serval Group.

A peine lancée, la nouvelle entité au tour de table inconnu entend prendre sa part du gâteau dans les juteux contrats du local content du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.

L’ancien conseiller d’Abdi Vall au ministère, Mohamed Salem Boidaha, sera en charge de la direction générale du cabinet. Les deux hommes s’étaient auparavant lancés ensemble lorsqu’ils ont fondé en 2014 E2M, une entreprise qui proposait des solutions électriques aux pays africains (AEI 735).

Le conseil d’administration de Serval est exclusivement composé de poids lourds mauritaniens et sénégalais dont Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre et haut fonctionnaire des Nations Unies, figure respectée dans la sous région. Le board comprend aussi Mohamed Saleck Ould Heyine, emblématique directeur général de la SNIM, de 1984 à 2006.

Dotée de fortes capacités de négociations, le dossier Serval fortifié par le long pedigree de son partenaire marocain, Agence générale de transit et de transports (AGTT), a déjà atterri sur la table des dirigeants de BP, ce qui inquiète grandement la société Maurilog de l’homme d’affaires Mohamed Abdellahi Ould Yaha.

Reçus par le ministre de l’Economie et de l’Industrie, les responsables de Serval Group se sont engagés à développer un certain nombre de projets faisant la jonction de la plateforme générale oil & gaz à la capitale Nouakchott, la création d’une cité industrielle pour le développement des industries liées au gaz et au pétrole, la construction d’une raffinerie de pétrole et la création d’une unité de production de fer (Aciérie).

Par Adama Wade





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Commentaires (5)

  • Bertrand (H) 21/05/2020 09:51 X

    Une cité industrielle, comme les Diyar Elqataria ou Ribat elbahr c'est juste pour appâter et justifier la sortie des bien dub patrimoine de l'Etat vers les patrimoines des cadres de l'administrations publique qui se sont enrichis au dépend du citoyen x et de l'Etat et qui se transforment en opérateurs économiques financiers et industrielle, corrompus et connaissant le circuit de la corruption de l'Etat jusqu'au sommet, ils reviennent à la charge pour appauvrir encore notre peuple avec toujours des complicités d’en-haut qui deviendront demain des hommes d'affaire de grande taille.

  • fournaise (H) 21/05/2020 01:02 X

    un pays bizarre , ce monsieur doit aller en prison.

  • hachmi (H) 20/05/2020 21:08 X

    Tout à fait dans l'air du temps, un nouveau présent de nouvelles structures pour coopter en privé l'action du président à l'autre versant des intérêts financiers et économiques. Méfions nous seulement des prêtes noms trop visibles, comme ceux qui pullulaient dans tous les domaines de l'ère Ould Abdel Aziz.

  • kadimapur (H) 20/05/2020 21:05 X

    Ce haut cadre affable et compétent a particulièrement marqué de son empreinte son passage au Ministère du Pétrole et de l'energie où à son entregent et son sens naturel des relations humaines a attiré un grand nombre de groupes miniers et pétroliers dont Kosmos , ce qui a conduit après son départ à la découverte d'importants gisements gaziers...Il est donc naturel qu'il se reconvertisse dans le privé et qu'il puisse travailler dans des secteurs qu'il maitrise parfaitement et qui permettront d'augmenter la part locale du pays (local content)...Bon vent l'ami!!!

  • zeni (H) 20/05/2020 20:25 X

    Bienvenue, la concurrence est saine si elle est juste et libre. Qui sont les autres board members?