25-05-2020 23:15 - Le calvaire de Mint Bellamech et ses enfants bloqués depuis 2 mois en plein air à la frontière mauritano-marocaine

Adrar Info - Fatimetou Mint Mohamed Ould Bellamech et ses enfants, sont toujours bloqués, pour leur deuxième mois consécutif, à la la frontière mmauritano-marocaine.
Mint Bellamech avait franchi, avec ses enfants, la frontière mauritanienne en direction du Sahara occidental, pour rejoindre son domicile en Espagne, mais la fermeture par le Maroc du point de passage "Guerguerat" l’a empêchée de poursuivre son voyage.
Elle est retournée en territoire mauritanien mais fut bloquée au PK 55 et empéchée de rentrer à Nouadhibou (Fermeture de la frontière dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus ), sous prétexte que ses enfants sont de nationalité espagnole.
Depuis, la femme mauritanienne vit ses jours et ses nuits à l’interieur d’une voiture, dans la zone tampon dénommée "Guerguerat", séparant les deux postes frontières marocain et mauritanien.
Cet état de fait constitue une menace pour sa sécurité, car la région est désertée par la population, sauf les passeurs et hors-la-loi venant du côté marocain ou mauritanien qui passent prés d’elle, de temps en temps. La zone est investie des troupeaux de loups et de chiens sauvages. A cela s’ajoute le manque de moyens pour y vivre, notamment l’eau et la nourriture.
Fatimetou dit que la brigade de gendarmerie mauritanienne stationnée au poste frontière PK 55, est leur seule source, dans le peu de ravitaillement qui les maintient en vie et leur permet de résister au grand froid en cette zone qui borde l’océan atlantique.
Elle a ajouté, que vivre en plein air, sur une telle place, met sa vie et ses enfants en danger !!!
Mint Bellamech supplie le président de la République et les autorités administratives de Dakhlet Nouadhibou à ouvrir la route devant elle et ses enfants, qui sont des Mauritaniens de sang et sur papiers d’identité, même si, par ailleurs, ils ont une double nationalité.
De nombreux observateurs locaux s’étonnent que les autorités de la ville de Nouadhibou ouvrent la voie à certaines personnes influentes, sous prétexte de passer l’Aïd avec leurs «proches», et la ferment devant une femme seule, affligée par la tendresse maternelle envers ses enfants, prunelles de se yeux, qu’elle ne peut laisser en plein air à Kandahar, dans la zone de Guerguerat, rien que du fait, qu’ils possèdent une citoyenneté européenne.
Laquelle est détenue par la majorité des « influents » des politiciens, des notables et des marchands de religion et de droits … qu’ils utilisent dans tous les domaines de la vie, en plus "du droit" d’entrer, sans inquiétude, dans les villes des deux pays et d’y faire des tournées, sans se soucier des mesures de protection contre le Corona!
A suivre…
Babah Ould Abidine, agence Nouadhibou actualités