28-05-2020 08:29 - L'Association des anciens Officiers résidants aux USA écrit à Monsieur le Président de la République

Mohamedou Ould SNEIGUEL
- Monsieur le Président,
Le rétablissement de la Justice au profit du journaliste Mamouni Ould Moctar, victime de l'arbitraire depuis huit longues années,est un bon signe de changement à votre actif.
Notre ESPOIR est que le rétablissement de la JUSTICE soit généralisé à toutes les victimes de l'arbitraire et de l'injustice depuis l'indépendance jusqu'à nos jours.
Il est à craindre,en effet, que le traitement de ces cas individuellement, ne soit détourné pour devenir plutôt selectif et surtout exclusif.
Celà pourrait donner des arguments supplémentaires à ceux qui dénoncent déjà "une politique d'apartheid"! Et ils se donneraient le droit de poser des interrogations du genre:
- «Et si Mamouni était un HARTANI ou un KOWRI, son cas aurait-il été réglé de la même manière?»
En fait, il ne vous échappe pas,que même au sein du groupe ethnique dit BIDHANE, nombreux ceux qui considèrent que l'ÉTAT consacre désormais,et en toues choses, un traitement sélectif au profit de certains groupes privilégiés, à l'exclusion et au détriment des autres citoyens, toutes communautés confondues.
C'est une mentalité dangereusement nocive, qui s'installe de plus en plus durablement dans les convictions profondes de la grande majorité de Mauritaniens.
Monsieur le Président, ceux qui ont crû sincèrement en vous, souhaiteraient aujourd'hui, que vous regardiez l'histoire en face, pour prendre les décisions justes afin de sortir la PATRIE de l'ornière.
A nos yeux, la première de ces décisions serait d'organiser un grand DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF, RASSEMBLEUR, pour régler toutes ces questions
"pendantes" qui constituent le véritable passif humanitaire du pays: toutes les injustices, toutes les inégalités, toutes les anomalies institutionnelles, depuis l'indépendance.
Ainsi seulement les Mauritaniens pourraient de nouveau se regarder en face, et...repartir du bon pied.
Monsieur le Président, il est évident que la plupart de ceux qui vous entourent aujourd'hui ne vous tiendrons qu'un discours contraire à celui-ci, car ils ont des privilèges à préserver. Seuls peuvent vous donner ce genre de conseils, ceux qui aujourd'hui, n'ont aucun privilèges et qui espèrent ne pas perdre leur patrie après y avoir perdu tous leurs droits.
New York, le 27 Mai 2020.
Pour l'association, Mohamedou Ould SNEIGUEL