21-07-2020 21:00 - SIPES : l’amélioration des conditions de travail est plus importante que l’augmentation de l’âge de la retraite

SIPES : l’amélioration des conditions de travail est plus importante que l’augmentation de l’âge de la retraite

Sahara Médias - Le syndicat indépendant des professeurs de l’enseignement secondaire a appelé le gouvernement mauritanien à améliorer les conditions de travail et des retraités de l’état, comme première et urgente nécessité, plutôt que la prolongation de l’âge professionnel et ses lourdes conséquences sociales pour le pays.

Le syndicat précise par ailleurs que l’adoption, le 16 juillet par le gouvernement, d’un projet de loi consacrant l’augmentation de l’âge de la retraite et la suppression de la retraite par la durée du service (35 ans de service), est inopportune alors que les fonctionnaires aspiraient à la prise de décisions non conventionnelles qui prennent en charge leurs soucis et leurs souffrances.

Le syndicat estime que cette décision n’est qu’une composante de la politique unilatérale entreprise par l’actuel gouvernement à l’endroit des fonctionnaires dans l’intérêt des hauts fonctionnaires de l’état pour lesquels le développement social se limite à leur maintien dans leurs fonctions.

Le syndicat a renouvelé son rejet de l’exclusion des syndicats de la concertation relative aux mesures concernant les travailleurs, considérant que toute réforme de l’enseignement qui n’associe pas les professeurs dans sa conception, son élaboration et son exécution, et qui ne prend pas en compte l’amélioration de leurs conditions est vouée à l’échec.

Le syndicat a enfin appelé le gouvernement à améliorer les conditions de travail et de retraite des fonctionnaires de l’état, une nécessité plus urgente, selon lui, que l’augmentation de l’âge de la vie professionnelle et ses lourdes incidences sociales sur le pays.



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Commentaires (1)

  • Marouane (H) 22/07/2020 00:13 X

    Dans quasiment tous les pays de la sous région, les enseignants ont toujours été privilégiés par une politique de l’habitat qui leurs permet d’assurer un toit au moment de la retraite. C’est loin d’être le cas en Mauritanie où c’est la gazra qui est la seule voie d’avoir une hypothétique parcelle à construire, et parfois c’est un investissement très risqué. Par ailleurs, les enseignants, à l’image des fonctionnaires de ce pays, sont très mal payés, et leur pension est si maigre qu’ils sont condamnés à continuer de travailler après la retraite pour survivre. Dans beaucoup de pays de la sous région, les fonctionnaires constituent le principal noyau de la classe moyenne ; en Mauritanie, ils sont au bas de l’échelle. Il est urgent que le Gouvernement construise des cités pour les enseignants où à défaut offrir à chaque enseignant une parcelle assainie au sein du lieu où il travaille ou là ou il compte prendre sa retraite. Aujourd’hui, il est triste de constater que le régime fantoche de l’ex-Président Aziz a fait main basse sur le foncier national, et c’est un secret pour personne que se sont ses proches et ses sbires qui se sont appropriés d’immenses domaines sur les routes de NDB, Akjoujt, Rosso et Espoir. Sur des centaines de km, on ne voit que des bornes à perte de vue. Tôt ou tard tous ces enseignants démoralisés finiront, n’ont seulement par occuper la rue, mais par s’approprier ces milliers de terrains bornés et non occupés car le plus souvent appartenant à une seule et même personne. Le gouvernement de Ghazouani doit sortir des sentiers battus et se démarquer de l’ancien régime car l’heure est grave, et les enseignants comme la majorité des fonctionnaires sont au bout du rouleau. Le malheur du gouvernement Ghazouani est que c’est maintenant que la lame de fonds qui s’est formée durant les années amères du régime Aziz va éclater. Une véritable déferlante qui risque de tout briser sur son passage. A bon entendeur…