29-11-2020 08:29 - Mauritanie: les veuves et orphelins exigent une enquête

Mauritanie: les veuves et orphelins exigent une enquête

Senalioune - Le collectif des veuves et orphelins des soldats, qui ont été tués le jour de l’anniversaire de l’indépendance en 1990, exige une ouverture d’enquête complète et transparente pour connaître les circonstances de ce qui s’est passé et déterminer les responsabilités avant tout dialogue pour une réconciliation.

Le collectif a déclaré dans un communiqué que le jour de l’indépendance a perdu a “perdu son lustre et son sens” depuis cette date, ajoutant qu’il s’est transformé en “deuil pour la communauté noire touchée dans sa chaire et dans son existence”.

Le collectif a souligné la nécessité d’abolir la loi d’amnistie de 1993 et ​​de traduire les auteurs en justice.

Le collectif a estimé que l’exécution de 28 soldats dans la nuit de l’indépendance représentait “le début d’une série de génocide systématique par le régime de Maawiya Ould Sidi Ahmed Taya contre la communauté noire du pays,” ajoutant que “l’épuration ethnique systématique, entamée quelques années auparavant, touchera tous les secteurs de la vie nationale et en particulier les forces armées et de sécurité dont plus de 520 membres seront assassinées dans les camps mouroirs d’Inal, Azlatt, Nbeika, Jreida, Benamira, Aleg,Tiguint et autres camps et garnisons militaires à travers le pays (environ 32 sites de torture connue)”.

Le collectif des veuves et des orphelins a déclaré que malgré trente ans depuis ces événements, les familles des victimes et des survivants de ce massacre ne peuvent toujours pas connaître le lieu de l’enterrement de leurs proches ou ce qui reste de leur corps pour effectuer des cérémonies funéraires dignes conformément aux recommandations de la religion islamique.

Le collectif indique que “les commanditaires et les exécutants du génocide se pavanent aujourd’hui dans les rues et ruelles de Nouakchott et de toutes les villes du pays sans la moindre crainte, protégés par l’Etat à travers une scélérate loi d’amnistie votée en 1993 qui empêche toute poursuite à leur encontre. Pire, certains d’entre eux sont promus aux plus hautes fonctions dans l’appareil de l’Etat.

Par Moustapha Sidiya





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Source : Senalioune
Commentaires : 2
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Commentaires (2)

  • moukhabarat (F) 30/11/2020 11:16 X

    Quand on ouvre la boîte de Pandore des conflits interethniques toutes les atrocités deviennent prévisibles. Regardez le massacre des peuls au Mali et au Burkina. Le tort incombera à celui a commencé surtout si c'est lui qui a ouvert les hostilités.

  • NDIEWO (H) 29/11/2020 09:28 X

    Ce n’est pas à ces veuves de réclamer justice, c’est toute le Mauritanie et en premier les Oulémas de ce pays qui doivent demander justice pour régler ce problème une fois pour toute. Si les coupables sont connus de tous, un jour les autorités coupables très certainement vu leur silence assourdissant ne pourront pas condamner d’autres actes similaires venant de n’importe qui. Les assassins doivent être punis