Bruxelles, 16 avril 2025 – Lors du sommet Africa Political Outlook tenu les 25 et 26 mars à Bruxelles, l’ancien diplomate mauritanien Ahmedou Ould Abdallah a livré une intervention remarquée sur la nécessité de repenser l’ordre international à l’aune de l’émergence du Sud global. Face à une crise croissante du multilatéralisme, il a appelé les pays africains à s’affirmer davantage dans les processus décisionnels internationaux.

Avec une lucidité saluée par les participants, Ould Abdallah – ancien représentant des Nations Unies et figure majeure de la diplomatie mauritanienne – a mis en garde contre la montée des régimes populistes et autoritaires qui sapent les fondements du système multilatéral actuel.

Pour lui, les institutions internationales doivent impérativement se réformer si elles veulent rester pertinentes dans un monde multipolaire.

Une Afrique proactive dans le dialogue mondial

Adoptant un ton à la fois optimiste et réaliste, le diplomate a encouragé les nations africaines à surmonter leurs défis internes et à nouer des alliances stratégiques. Il a plaidé pour une participation accrue de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, en particulier au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, dont il appelle à une réforme profonde et plus représentative.

« Le véritable potentiel africain repose sur sa capacité à s’organiser, à parler d’une seule voix, et à se positionner comme un acteur incontournable du nouvel ordre mondial en gestation », a-t-il déclaré.

Un parcours au service de la diplomatie

Ancien ambassadeur de Mauritanie (1968-1985), Ahmedou Ould Abdallah a également occupé les postes de ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, du Commerce et des Transports. Sa riche expérience diplomatique a donné un poids particulier à ses propos, dans un sommet marqué par la volonté des intervenants africains de redéfinir leur rôle sur la scène internationale.

Le sommet, un espace d’influence en devenir

L’édition 2025 du Africa Political Outlook, organisée à Bruxelles, confirme la montée en puissance de cette plateforme comme espace stratégique d’échange sur les priorités africaines en matière de gouvernance globale. Les débats ont souligné la nécessité de bâtir un multilatéralisme plus équitable, à l’écoute des réalités du Sud.