25-04-2025 11:31 - Mauritanie : Les parlementaires appellent le gouvernement à interdire TikTok

Mauritanie : Les parlementaires appellent le gouvernement à interdire TikTok

Taqadoumy -- Plusieurs parlementaires mauritaniens ont envoyé une lettre ouverte au ministre de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation administrative, appelant à l’interdiction de l’application TikTok en Mauritanie. Ils y voient une « menace directe pour les valeurs religieuses, morales et sociales » et un « marché ouvert pour les fonds suspects ».

Les représentants ont salué les efforts du ministère dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de transformation numérique et dans la lutte contre ce qu’ils appellent une « campagne athée numérique » inhérente à l’application elle-même. Ils ont souligné que la situation exige une mesure plus décisive, à savoir une interdiction complète de l’application.

La lettre indique que « le contenu vidéo circulant sur la plateforme promeut l’obscénité et l’immoralité, et constitue une menace croissante », notant que le nombre d’utilisateurs de l’application en Mauritanie âgés de plus de 18 ans a atteint plus de 1,24 million, facilitant la propagation de rumeurs et de contenus dépravés sous couvert de « tendances ».

Les députés ont noté que « la plateforme est devenue un moyen de générer des revenus sans contrôle sur ses sources », précisant que l’application a permis l’émergence d’un segment qui s’appuie sur des contenus obscènes comme source de revenus, ce qu’ils considèrent comme une menace culturelle et économique.

Les représentants ont conclu leur lettre en rappelant que plus de 16 pays à travers le monde ont interdit l’application, exprimant leur espoir que la Mauritanie suive leur exemple pour préserver la paix morale et sociale.



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Commentaires (2)

  • foutaanke (H) 26/04/2025 08:38 X

    D'autres tik tok se lèveront pour dénoncer la corruption, le vol des deniers publiques, abus de pouvoir,dérapages extrajudiciaires....c'est la mondialisation

  • ouldsidialy (H) 25/04/2025 18:25 X

    L'article dit que "16 pays dans le monde ont ( auraient) interdisent l'application "tik tok". Regardez à présent qui ils sont et surtout quels sont les premiers pays à avoir mis en cause TikTok pour ensuite la restreindre ou pas?

    1) Vous verrez que ces derniers ont en commun une prise et une emprise importante sur internet. Qu'ils ont déjà la maitrise ou la propriété de ce qui passe ou ne passe pas dans le système d'information global. Autrement dit TikTok a été examiné en tant que risque de rupture stratégique dans un ordre établi où ils ont une primauté.

    La menace identifiée était l'apparition d'une source d'information électron libre qui sortait du cadre habituel des " sources d'informations libres et sécurisé" qu'elles soient sous contrôle démocratique ou non démocratique. ex google, YouTube etc. Le résultat de la réflexion de ses pays a été que tik tok est passée sous contrôle tout en gardant ce qui fait son succès: Tik tok reste un déversoir de détritus dans lequel on trouve un gramme de valeur par 100 tonnes de masse. cet information de valeur ne passerait pas dans les " médias sécurisés", mais reste d'inconvénients jugés gérable. Chacun sait que l'on extrait des métaux précieux de certaines masses de déchets. Mais cela n'est donné qu'à ceux qui se donnent les moyens de le faire. Posez- vous ensuite la question : Quels avantages peuvent être obtenus de cela pour un pays faible (sans prise) sur le système d'information global, s'il se met en posture d'exploiter" le gramme de valeur" ? Quitte à se passez le turban par dessus le nez. LOL

    3 ) Les pays qui ont dénoncé tik tok à la suite "des pays propriétaire " de l'information sont des pays stratégiquement faibles ou qui se vivent comme fragile par quelque aspect sociétal important. C'est ceux-là qui le plus souvent ont posé l'interdit. L'interdit est la réponse habituelle d'un système de défense peu élaboré. Soit par insuffisance de développement, soit par échec.

    4) Les parlementaires semblent répondre à un problème que l'on peut poser comme suit. Le gouvernement ( et la société ) d'un pays musulman modeste sont inclus dans des réalités de changements rapides . Ils voudraient garder à ses évolutions un référentiel musulman maitrisé. Ce pays ne dispose pas de prises sérieuses sur l'information universelle et les flux culturels.

    5) Le contexte est une sécularisation des pays musulmans en état avancé . Même si un certain nombre de pays musulmans et non musulmans ne semblent pas l'avoir suffisamment remarqué. La sécularisation en cours, n'a pas de référentiel précis. Contrairement à ce qui est souvent crû dans les pays musulmans , il y a n'a pas de plan prémédité qui organise la sécularisation globale des pays musulmans. Il existe en revanche des idéologies et des forces non musulmanes qui peuvent utiliser la sécularisation. Comme il peut exister des pays musulmans qui se donnent les moyens de gérer la sécularisation et d'autres qui peuvent préférer la combattre. C'est une orientation générale dont dépend aussi la réception que l'on fait des réseaux d'informations.

    6) En tout état de cause pour le pays considéré , il s'agirait de désigner les nœuds stratégiques pour l'Islam locale et que l'on ne veut pas laisser se délier. L'objectif étant de préserver des fondamentaux orthodoxes de la religion qui ont été jugés stratégiques. Il est logiquement attendu de ce pays qu'il caractérise l'état de la sécularisation de sa population avant de construire des réponses aux remises en cause jugées importantes pour le socle religieux. C'est dit en une phrase mais c'est fait après une montagne de travail et de concentration. Laquelle concentration peut ouvrir à l'idée de sortir d'une posture défensive qui n'est peut-être pas la plus appropriée.

    7) Quand arrive la question de Tic Toc , stratégie faite ou pas faite , les parlementaires mauritaniens semblent répondre que les solutions sont dans l'affrontement / expulsion sociétal. Tant que les "marginaux" désignés ne seraient pas encore trop nombreux . Le procédé semble trahir une conviction sans certitudes. Il est parfois imprudent d'agir avec conviction sans la fonder sur des outils/ réflexions qui donnent des certitudes.