Monsieur Kane, Quel intérêt y a-t-il à dialoguer si l'on ne fait que remplacer un militaire par un autre ? Quelle est la raison d'être des partis politiques, de la constitution et des hommes politiques dans ce contexte ? Il me semble que la Mauritanie, ainsi que d'autres petits pays comme le Burkina Faso, le Togo, le Mali et la Guinée, pratiquent en réalité un pouvoir militaire sous des apparences trompeuses.

Mr Kane, nos dirigeants politiques et militaires semblent toujours enclins à valider la candidature militaire pour le dialogue et le changement de chef. Cependant, il est important de réfléchir à la pertinence d'un tel dialogue dans notre contexte actuel.

Il semble qu'un militaire soit prêt pour le changement. Ould Ndiaye, en déclenchant la polémique sur la succession, s'est positionné de manière stratégique. Les généraux le perçoivent comme une figure potentiellement influente qu'il faudra peut-être intégrer dans la sphère politique, car son influence pourrait avoir un impact sur leur position.

Biram est au centre de l'attention du dialogue et en tant que candidat potentiel aux prochaines élections militaires, il suscite l'intérêt de la presse locale et des réseaux sociaux. Il est perçu comme l'homme de la validation des militaires et pourrait devenir le président d'un parti politique ou permettre l'admission du parti RAG au niveau politique.

Cependant, toute personne consciente et aimant son pays devrait s'abstenir de soutenir le dialogue des militaires. Un ancien militaire et ministre de la Défense, qui a le même caractère que Ghazouani, souhaite s'imposer. Ils ont les mêmes méthodes de commandement, ne prennent pas de décisions par eux-mêmes et sont faibles face aux femmes, voulant tout faire sans eux. Hanana et Ghazouani sont en réalité deux facettes d'une même pièce.