Excellence Monsieur le Président,

J’ai accordé une attention toute particulière à la récente circulaire du Ministère des Affaires Économiques, annonçant que certains postes de responsabilité ne devront plus être occupés par des retraités, et réaffirmant la volonté des pouvoirs publics de promouvoir l’émergence d’une nouvelle élite de cadres dynamiques, capables de prendre le relais dans la conduite du développement national. Dans ce contexte, plusieurs postes de coordonnateurs de projets ont été ouverts à la compétition nationale.

Fort de cette orientation politique salutaire, j’ai déposé ma candidature pour le poste de Coordonnateur National du Projet PRAPS 2, animé par la même motivation exprimée par notre compatriote M. Sidi Ould Tah lors de sa candidature à la présidence de la Banque Africaine de Développement : mettre mon expérience, mes compétences et mon engagement au service du développement de notre pays.

En effet, ma démarche n’est pas motivée par la recherche d’un titre ou d’un avantage personnel, mais par le désir sincère d’apporter une contribution significative et durable à un secteur – l’élevage et la gestion des ressources naturelles – dans lequel je dispose d'une expertise approfondie. Mon profil allie :

• Une solide expérience managériale : ayant dirigé plusieurs équipes multidisciplinaires dès mes débuts BSA, encadrant plus d’une dizaine de personnes ;

• Des compétences certifiées en gestion de projet : détention de plusieurs attestations internationales dans la gestion de projets, notamment en méthodologies agiles et en management axé sur les résultats (PIME) ;

• Une grande connaissance du secteur de l’élevage et du développement rural : fruit de plus de deux décennies d'implication active dans la mise en œuvre de programmes de développement durable ;

• Une vision stratégique : capable d'anticiper les enjeux et de mobiliser les acteurs autour d’objectifs communs.

Il est important de préciser que je ne suis pas en situation de chômage ; j’exerce actuellement des fonctions en tant que cadre des Nations Unies, ce qui témoigne de la reconnaissance internationale de mes compétences.

Cependant, je tiens à exprimer mon profond regret face au sentiment de concurrence déloyale ressenti lors du processus de présélection pour ce poste.

Je rappelle ici un souvenir marquant : dans les années 2000, lors d’un salon de l’agriculture retransmis par RFI, les agriculteurs français avaient dénoncé la concurrence déloyale engendrée par les accords commerciaux avec le Maroc, pointant du doigt l'absence d'égalité dans les règles d'utilisation des engrais et des semences.

À mon tour, je ressens une profonde incompréhension devant une présélection qui semble implicitement réserver les opportunités aux seuls directeurs en fonction dans l'administration, sans ouvrir équitablement la compétition aux cadres compétents issus d'autres horizons.

Excellence Monsieur le Président,

Le leadership, la capacité de coordination et l'esprit d'initiative ne s’acquièrent pas uniquement par l’occupation de postes administratifs ; ils relèvent avant tout de talents personnels, de compétences bâties sur l'expérience, de visions claires et d'engagements sincères au service de l’intérêt général.

Depuis ma jeunesse, ces qualités m'animent et m’ont permis de coordonner avec succès des équipes et des projets d’envergure.

Je vous adresse cette lettre avec respect et espoir, convaincu que votre engagement en faveur du renouvellement des élites et de la justice dans l'accès aux responsabilités sera pleinement traduit dans les faits.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.