30-04-2025 07:03 - Les points saillants des propositions de la majorité présidentielle remises au coordinateur du dialogue national

Sahara Médias -- Sahara Media a obtenu un document contenant les propositions de la majorité présidentielle pour le prochain dialogue national, qui a été remis au coordinateur national du dialogue, Moussa Fall, nommé par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Dans ce document, la majorité souligne que l’objectif principal du dialogue est de « consolider l’unité nationale en créant les conditions favorables à la justice, à la tranquillité et à la démocratie ».
Le document présente un certain nombre de thèmes qui, selon la majorité, devraient être discutés afin de parvenir à un consensus national sur les grandes questions qui concernent la vie de la nation.
Thèmes proposés
La majorité a placé au premier rang des sujets, « les séquelles de l’esclavage », qu’elle considère comme une menace pour la cohésion nationale et l’harmonie sociale.
Le document souligne la nécessité de traiter cette question dans le cadre d’un « processus juridique et politique rigoureux », avec une forte volonté de faire les sacrifices nécessaires pour préserver l’unité et renforcer la cohésion sociale.
Le document appelle également à « l’adoption d’une approche socio-économique efficace pour éliminer les disparités sociales».
Entre autres sujets, la majorité a proposé de discuter de le passif humanitaire, notant l’importance de revoir les efforts déployés dans ce domaine et de proposer des solutions consensuelles et novatrices.
La majorité a également proposé de discuter des « valeurs communes du peuple mauritanien », en soulignant que la religion islamique est une composante fondamentale de l’unité nationale, « avant même la création de l’Etat », et en appelant à un consensus sur les valeurs culturelles et nationales inclusives.
Le document souligne l’importance du « respect de la diversité culturelle et des spécificités identitaires », appelant à un système éducatif efficace qui instaure une école républicaine garantissant le même contenu éducatif pour tous les Mauritaniens et préparant les générations à une vision et à des valeurs communes.
Les propositions incluaient également la nécessité de promouvoir « la transparence dans la gestion des affaires publiques » comme condition pour réaliser un développement économique et social équilibré, éliminer les disparités et catalyser le progrès.
La majorité a conclu ses propositions en appelant à « consolider la démocratie par des réformes » en élargissant la participation électorale et en encourageant l’inclusion politique en supprimant les obstacles à la représentation et en renforçant la légitimité des organes élus.
Elle a également appelé à la réforme du système électoral et à l’élaboration de lois pertinentes, y compris la Commission électorale nationale indépendante.
Participants et méthodologie du dialogue
En ce qui concerne les participants au dialogue, la majorité a déclaré que le consensus est directement proportionnel à l’inclusivité, soulignant que la participation d’un plus grand nombre de parties augmente les chances de succès, mais sans compromettre le sérieux et la qualité du dialogue.
Il a suggéré que la représentation soit limitée aux partis politiques reconnus et aux candidats aux récentes élections présidentielles, avec l’inclusion des organismes pertinents de la société civile, de l’Association des Imams, et des représentants des jeunes et des femmes.
Elle a également souligné la nécessité de permettre aux personnalités « de référence » de soumettre des contributions écrites, qui pourraient être envoyées au coordinateur national pour être prises en compte dans les documents du dialogue.
La majorité a demandé l’adoption d’une méthodologie participative et ouverte, aboutissant à l’organisation d’ateliers dirigés par des facilitateurs « crédibles et expérimentés », avec l’engagement du gouvernement de mettre en œuvre immédiatement toutes les recommandations.
Le document conclut en soulignant que pour créer une atmosphère propice au dialogue, toutes les parties doivent s’engager à calmer l’arène politique et à s’abstenir de toute rhétorique raciste, de toute violence, de toute haine et de toute incitation à la division.