SHEMS MAARIF - La section du parti Tawassoul à Nouadhibou a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi dans un communiqué dénonçant une détérioration inquiétante de la situation sécuritaire dans la capitale économique du pays. Le parti islamiste d’opposition évoque une ville livrée à une vague de violences urbaines et à un effondrement des services essentiels.

Selon le communiqué, Nouadhibou connaît une recrudescence des actes de banditisme, souvent perpétrés par de jeunes délinquants – mineurs ou majeurs – armés de couteaux et d’objets tranchants. Ces groupes agressent les passants, cambriolent les habitations et les commerces, instaurant un climat de peur généralisé. Face à l’inaction des autorités, certains habitants ont pris l’initiative de créer des comités de vigilance qui patrouillent la nuit pour tenter de dissuader les malfaiteurs.

Cette insécurité vient s’ajouter, selon Tawassoul, à une situation socio-économique déjà précaire. Le parti pointe du doigt de longues coupures d’eau et d’électricité, des services de santé insuffisants et un taux de chômage élevé, autant de facteurs qui aggravent le désarroi des habitants.

Dans son communiqué, Tawassoul appelle les autorités à agir rapidement. Il réclame le déploiement d’unités de sécurité dans les rues et les quartiers pour assurer la protection des citoyens et de leurs biens. Le parti demande également un accès régulier à l’eau potable, la résolution des pannes chroniques d’électricité, et la poursuite en justice de tous les auteurs d’agressions et de vols.

Ce cri d’alerte intervient alors que plusieurs habitants de Nouadhibou expriment eux aussi, sur les réseaux sociaux, leur colère face à ce qu’ils considèrent comme un abandon des pouvoirs publics.