Dans notre pays, l'absence de conséquences face au ridicule protège certains individus dépourvus de contribution sociétale significative. Notre système judiciaire et notre cadre législatif se déshonorent en autorisant des interprétations qui favorisent un condamné à mort. Cette aberration suscite l'indignation jusque dans l'au-delà. Les Mauritaniens excellent désormais dans l'art d'infliger la souffrance à leurs semblables. Les chronologies précédant le décès de personnalités comme Souvi témoignent invariablement de crimes perpétrés avec préméditation et restant impunis.

M. Kane, à la tête de notre nation, cumule les fonctions de chef d'État et de gouvernement. Où se positionnent le procureur et les magistrats dans cette configuration ? Que sont devenus les proches des victimes désormais réduites au silence ? Qui perpétue encore les exactions au sein de nos forces de sécurité ? Une communauté spécifique devrait éprouver une profonde culpabilité, mais force est de constater que les Mauritaniens entretiennent depuis longtemps une relation paradoxale avec le sentiment de honte.

M. Kane, notre pays traverse une crise de gouvernance sans précédent, avec une structure fragmentée où coexistent plus de 4 centres de pouvoir au sein d'un même gouvernement. L'absence d'une direction unifiée est flagrante. Qui coordonne véritablement ces quatre autorités parallèles ? Chacune maintient jalousement le contrôle de ses ressources et s'oppose à toute supervision externe de ses subordonnés. Chaque faction gouvernementale préserve l'autonomie de ses ministres et directeurs. Paradoxalement, le principal défenseur de cette organisation dysfonctionnelle n'est autre que le ministre de l'Intérieur, connu pour ses positions discriminatoires particulièrement marquées en Mauritanie. C'est ce même ministre qui, suite au meurtre récent d'une femme, a estimé qu'une nouvelle enquête était superflue.