12-06-2025 09:54 - Aura réajuste son board pour faire avancer son projet d’uranium Tiris en Mauritanie

(Agence Ecofin) - Aura Energy ambitionne de faire du projet Tiris la première mine d’uranium de Mauritanie. Pour y arriver, elle envisage de mobiliser un financement de 230 millions USD, en vue de la prise de la décision finale d’investissement (FID).
Dans un communiqué publié ce mardi 10 juin, Aura Energy a annoncé la nomination de Philip Mitchell au poste de président exécutif de son équipe de direction. Auparavant président non exécutif, cet ancien cadre de Rio Tinto et d’Anglo American devrait aider à faire avancer le projet d’uranium Tiris que la société développe en Mauritanie, vers la prise de la décision finale d’investissement (FID) prévue d’ici fin 2025.
« La nomination de Philip renforce notre leadership au moment où nous entrons dans cette phase critique de financement et de mise en production de Tiris. Son expérience sera précieuse pour identifier et finaliser les meilleures options de financement et de développement [...] » a commenté Andrew Grove, DG d’Aura Energy.
Cette nomination survient alors qu’Aura Energy cherche à mobiliser un investissement initial de 230 millions USD pour la construction de la future mine. Cette étape est essentielle pour faire évoluer le projet vers la FID, étant donné qu’il dispose déjà de toutes les autorisations réglementaires nécessaires à son développement. En mars dernier, Aura a révélé être en pourparlers avec une « banque de développement occidentale » pour obtenir 50% à 60% du capital d’investissement du projet.
Peu d’informations ont toutefois filtré sur les discussions en cours, ainsi que sur les dispositions prises à ce stade pour sécuriser le reste du financement. Reste à voir comment la situation évoluera dans les prochains mois, notamment avec l’intégration de Philip Mitchell à l’équipe dirigeante du projet.
Avec Tiris, Aura Energy ambitionne de développer la première mine d’uranium de Mauritanie, dans un contexte marqué par un regain d’intérêt croissant pour le nucléaire civil à l’échelle mondiale.
Programmé pour entrer en production d’ici 2027, cet actif est capable de produire annuellement 2 millions de livres d’uranium. La concrétisation de ce projet devrait offrir une nouvelle source de revenus à l’État mauritanien, qui peut notamment bénéficier d’une participation maximale de 20% dans la future mine.
Aurel Sèdjro Houenou