Shems Maarif -- L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz doit subir une nouvelle intervention chirurgicale au cœur, jeudi, selon des informations relayées par ses partisans sur les réseaux sociaux. L’état de santé de l’ex-chef d’État, incarcéré depuis plusieurs années, est au centre des préoccupations.

Condamné en décembre 2023 à 15 ans de prison ferme pour enrichissement illicite, Mohamed Ould Abdel Aziz purge actuellement sa peine dans des conditions que ses proches qualifient de « déplorables » et « inadaptées à son état médical ». Il avait déjà subi une première opération cardiaque alors qu’il était en détention, et sa santé ne cesserait de se dégrader depuis.

Sur Facebook, ses soutiens se mobilisent pour alerter l’opinion publique. Ils dénoncent un « silence coupable » des autorités sur l’évolution de son état de santé, affirmant que son pronostic vital pourrait être engagé sans prise en charge appropriée. Certains demandent une libération pour raisons médicales, invoquant des principes humanitaires et les obligations de l’État envers les détenus malades.

La nouvelle de cette deuxième intervention réactive les tensions autour du cas de l’ex-président, déjà controversé pour avoir dirigé le pays d’une main ferme pendant plus d’une décennie. Son procès avait marqué un tournant historique, illustrant une volonté affichée de lutte contre la corruption au plus haut sommet de l’État.

Mais cinq ans après son incarcération, une question revient avec insistance : la santé déclinante de Mohamed Ould Abdel Aziz peut-elle encore être ignorée ? Alors que ses proches tirent la sonnette d’alarme, l’opinion publique s’interroge sur le sort d’un homme qui, malgré les lourdes charges pesant contre lui, demeure une figure incontournable du paysage politique.

Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les autorités sanitaires ou pénitentiaires à ce sujet. En attendant, c’est dans une atmosphère de tension et d’inquiétude que se prépare cette nouvelle opération.

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