De l'indépendance à nos jours, et depuis l'avènement du multipartisme en Mauritanie et de la démocratie militaire en 1991, ces hommes évoquent constamment le dialogue mais échouent systématiquement lorsqu'ils concluent des accords politiques avec le parti au pouvoir. D'ailleurs, à l'instar des autres partis politiques qui se veulent inclusifs, ils n'ont jamais réussi à faire respecter leurs engagements face au pouvoir des militaires, lequel contraint les formations politiques à reconnaître sa légitimité.

Que peuvent-ils apporter à la Mauritanie après tant d'années marquées par des échecs et des poursuites restées sans suite et sans bilan?. Boidiel est à l'origine de tous les échecs de dialogue et n'a jamais réussi quoi que ce soit. Il ne possède même plus de parti politique, devenu une figure politique marginalisée car impliqué dans toutes sortes d'affaires politiques et économiques. Ainsi, dialoguer avec lui n'intéresse pas ceux qui recherchent l'avenir de la Mauritanie plutôt que des solutions militaires.

Ces vétérans de la scène politique mauritanienne ne nourrissent aucune ambition réelle pour leur peuple et cherchent simplement, comme à leur habitude, à adouber le prochain général qui succédera à Ghazouani. C'est précisément la raison pour laquelle Biram refuse de participer aux négociations. Ghazouani souhaite désigner son successeur militaire, et les personnes capables de légitimer cette continuité du pouvoir sont Biram et ses associés. Il convient de rester lucide : Boidiel se retrouve isolé avec son entourage proche, ayant perdu toute influence politique puisque personne ne prête plus attention à ses propos.