23-06-2025 15:20 - La Mauritanie fait partie des pays les moins performants en matière d’organisation du secteur de l’électricité en Afrique

La Mauritanie fait partie des pays les moins performants en matière d’organisation du secteur de l’électricité en Afrique

Taqadoumy -- L’Indice de Régulation de l’Électricité en Afrique 2024 (ERI), publié par la Banque africaine de développement, révèle que la Mauritanie a enregistré une performance faible dans l’organisation du secteur de l’électricité, avec une note de 0,4, la plaçant parmi les six pays les moins bien classés sur 43 pays africains couverts par l’indice.

Malgré ce classement peu favorable, la Mauritanie affiche une amélioration de +138 % par rapport à son niveau de 2022, ce qui traduit certaines avancées dans les efforts de réforme de son cadre réglementaire énergétique. Toutefois, elle demeure dans la catégorie rouge, c’est-à-dire celle des pays à faible performance.

La Mauritanie est classée après le Tchad (0,514), qui a enregistré la plus forte progression en Afrique (+250 %), tandis que Djibouti (0,450) a vu sa performance reculer de -9 %.

En revanche, le Kenya et le Sénégal dominent l’indice avec un score de 0,892 chacun, suivis par l’Ouganda, la Namibie et la Tanzanie, témoignant des progrès réalisés en Afrique de l’Est pour améliorer le cadre réglementaire du secteur électrique.

L’indice ERI évalue la performance des pays selon trois axes principaux :

• la gouvernance réglementaire

• le cœur de la régulation

• les résultats réglementaires

Il a pour objectif d’apprécier l’efficacité des cadres réglementaires à attirer les investissements, garantir une tarification équitable, renforcer la transparence et améliorer la qualité du service.

Ces résultats soulignent la nécessité pour la Mauritanie de poursuivre ses réformes dans le secteur de l’électricité, de renforcer le rôle des institutions de régulation et d’améliorer le climat des affaires afin d’attirer les investisseurs et d’assurer un accès universel et durable à l’énergie.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 1
Lus : 618

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • clean clean (H) 23/06/2025 18:35 X

    Voilà ce qui tue le secteur électrique en Mauritanie :

    La SOMELEC, censée être le moteur énergétique de notre pays, est aujourd’hui minée par un malaise profond. Cette entreprise souffre d’une corruption généralisée, aggravée par l’incompétence manifeste de bon nombre de ses agents. Incapables de régler le moindre litige avec les consommateurs de façon professionnelle, ces agents n’ont pour seule réponse que la menace de coupure d’électricité — un chantage indigne, surtout à une époque où l’électricité est devenue un besoin vital.

    Aujourd’hui, tout dépend de l’accès au courant : internet, transferts d’argent, appareils électroménagers, réfrigération des médicaments, voire la simple sécurité des foyers. Couper l’électricité équivaut à priver les citoyens de leurs droits les plus fondamentaux.

    La SOMELEC, au lieu d’être un service public digne de ce nom, est devenue un terrain fertile pour ceux qui cherchent à s’enrichir illicitement, au détriment de la société dans son ensemble. Il est urgent d’agir.

    Une proposition pour sortir de l’impasse

    Pour mettre fin à ce système injuste et couper l’herbe sous les pieds de ceux qui détournent les ressources, je propose une réforme radicale de la tarification :

    • Instaurer des tarifs fixes selon des critères objectifs : taille de la maison (nombre de chambres, un ou plusieurs niveaux), nature de l’usage (résidentiel, commercial, industriel), etc.

    • Adapter les tarifs au niveau de vie : en tenant compte du revenu des foyers, afin de garantir un minimum vital à chacun.

    • Mettre en place un système de plafonnement intelligent : en cas de consommation excessive, prévoir des plans d’apurement ou de facilités de paiement, sans jamais recourir à la coupure brutale.

    • Transparence et contrôle : création d’un organe indépendant pour surveiller la gestion de la SOMELEC, avec implication de la société civile.

    En France, par exemple, de nombreux facteurs sont intégrés dans le calcul des factures d’électricité : niveau de consommation, type de logement, aides sociales, etc. Ici, rien de tout cela. Le consommateur est seul, et la société nationale est entre les mains d’agents qui, pour beaucoup, ne cherchent qu’à se remplir les poches.

    Il est temps de refonder notre rapport à l’énergie. L’électricité n’est pas un luxe. C’est un droit.