SAHARA MÉDIAS - Le président du Mécanisme national mauritanien de prévention de la torture, Cheikh Ahmed Zahaf, a déclaré que les prisons de la capitale, Nouakchott, souffrent encore de déficiences en matière de soins de santé, de soins psychologiques et d’hygiène, malgré les efforts déployés par l’Etat pour améliorer les conditions des prisonniers.

Dans une déclaration faite mardi à l’issue d’une visite d’inspection à la prison civile de Dar Naim et à la prison pour femmes d’Arafat, O. Zahaf a expliqué que les points de santé dans les deux prisons manquent de médecins spécialisés et comptent sur un seul médecin généraliste pour couvrir tous les cas, en plus de l’absence de soutien psychologique, malgré la présence de détenus souffrant de troubles mentaux et psychologiques.

Les moyens d’évacuation médicale sont « inadéquats », a-t-il ajouté, avec une seule ambulance pour deux prisons, ce qui complique la prise en charge des cas d’urgence.

En ce qui concerne la prison de Dar al-Naim, Zahaf a indiqué que la surpopulation s’était quelque peu atténuée depuis l’ouverture de la prison de Riyad, mais que le niveau d’hygiène était toujours faible, ce qui a entraîné la propagation de maladies cutanées telles que les allergies.

Malgré ces difficultés, il a qualifié la situation générale dans les deux prisons de « satisfaisante à certains égards », louant les programmes de réhabilitation et de formation professionnelle qui tiennent compte de la nature des crimes et des besoins des détenus, ce qui, selon lui, constitue une étape positive vers leur réintégration dans la société.

Il a ajouté que cette visite s’inscrivait dans le cadre des missions périodiques du mécanisme visant à contrôler les conditions des personnes privées de liberté et à écouter les témoignages des prisonniers sur leurs conditions de détention et les problèmes auxquels ils sont confrontés.