15-07-2025 21:01 - Sidatt, ancien sénateur, fustige le président Ghazouani : « La Mauritanie n’est pas un petit pays »

Sidatt, ancien sénateur, fustige le président Ghazouani : « La Mauritanie n’est pas un petit pays »

Shems Maarif -- L’ancien sénateur Sidatt n’a pas mâché ses mots en critiquant ouvertement le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, qu’il accuse d’avoir « commis une grave erreur » lors de sa dernière sortie internationale.

Selon Sidatt, le chef de l’État « a parcouru 10 000 kilomètres pour diminuer sa propre valeur et celle du pays », faisant référence à la phrase prononcée par le président : « Je suis Ghazouani, président d’un petit pays. »

Pour l’ex-parlementaire, ces mots reflètent un manque de confiance inacceptable : « C’est profondément dérangeant. Le président américain, lui-même, visiblement gêné, l’a interrompu sèchement après quelques minutes à peine, sans réellement l’écouter. Cette scène m’a profondément troublé », a-t-il déclaré.

Sidatt appelle les Mauritaniens à croire en eux : « Nous ne sommes pas un petit pays. Nous avons une superficie immense, des richesses considérables dans notre sous-sol, et surtout, nous sommes un peuple de valeur », a-t-il insisté.

Prenant l’exemple de nombreux pays plus petits géographiquement et moins peuplés que la Mauritanie, mais pourtant influents sur la scène internationale, Sidatt a dénoncé une forme de complexe d’infériorité chez les dirigeants du pays.

« Le nombre d’habitants ne fait pas la grandeur d’une nation. Ce qui compte, c’est l’ambition qu’on nourrit pour son peuple », a-t-il lancé en conclusion, appelant à un sursaut national.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 1
Lus : 444

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • activiobservat (H) 15/07/2025 22:28 X

    Diaspora – Sénateur Moustafa Ould Sidat, c’est vraiment dommage que vous n’avez pas compris les enjeux. Pourtant vous êtes l'un des rares hommes politiques du mouvement des « Kadihines » à avoir défendu les valeurs de vraie résistance et de souveraineté authentique, et l'un des rares militants à n'avoir jamais transigé avec les régimes.

    Pourtant, il est surprenant qu'à votre âge, vous ne compreniez apparemment pas les enjeux géopolitiques qui dictent la gestion des affaires du pays. Il est parfois difficile de contrôler les choses, mais il faut avoir du courage et des nerfs solides. Vous êtes honnête et bien intentionné, mais vous n'avez pas les nerfs solides. Mais ce n’est pas grave, heureusement, le président Ould Ghazouani, à votre place, a du courage et des nerfs solides pour préserver les intérêts et l’existence du pays, votre existence, notre existence: nos frontières, nos patrimoines.

    Vous pouvez compter sur lui et rester tranquille. Le silence diplomatique par absence de réaction n'est pas une soumission : c'est une stratégie. Il faut vraiment avoir une compréhension superficielle du langage diplomatique pour confondre retenue et capitulation. Quiconque a écouté le président Ghazouani lors de ses précédents discours à Addis-Abeba ou à Riyad sait qu'il n'est ni soumis ni passif. C'est un homme d'État sobre, attentif au contexte, choisissant soigneusement ses mots et mesurant soigneusement son silence. Dans le monde de la diplomatie, le silence peut être plus éloquent qu'une réaction inconsidérée.

    Il peut être signe de sagesse et d'indépendance, voire d'une volonté d'éviter les faux-semblants.

    …Quant aux bourdes du président Trump, en coupant la parole à certains ou en appréciant l’anglais d’un autre, Trump a l’habitude d’en commettre vis-à-vis d’autres présidents européens, asiatiques…et personne ne s’en formalise ni les prend à cœur, sauf les personnes complexées, car c’est le caractère de M. Trump...Le président Mauritanien Ghazouani s’est plutôt comporté avec aisance et responsabilité en évoquant les guerres dans le monde, et surtout le nombre de morts dans le conflit israélo palestinien, avant même de parler de la Mauritanie...

    Le président Mauritanien Ghazouani était le premier à prendre la parole et son intervention a pris assez de temps, car il était bien dans son assiette et sans complexes, ce qui a peut-être un peu troublé Trump qui n'est pas habitué à voir des présidents du tiers-monde aussi sûr d'eux-mêmes...Le Président Ghazouani s’en est sorti plutôt grandi dans cette rencontre…Oul Ghazouani enregistre ainsi un nouveau succès diplomatique incontestable...

    Le Président Oul Ghazouani a bien fait d’être long dans son intervention. Il a ainsi donné l'image qu'il a le courage de ses idées. Les comportements de Trump vis à vis de son intervention donnent plutôt crédit à Ghazouani soi-disant qu'il a pu avoir le courage de ses idées...Et on sait par ailleurs que Trump se comporte ainsi avec tout le monde sans le prendre à coeur…Personne ne pense que cette rencontre était censée marquer un tournant dans les relations entre les États-Unis et l’Afrique.

    S’il en était ainsi, la rencontre aurait prévu beaucoup plus de pays et surtout les plus « grands » pays africains en termes d’importance économique…Trump a invité ces cinq pays côtiers –côte Ouest de l’Afrique à cause de leur proximité avec les USA sur l’Atlantique, pour renforcer leur coopération avec les USA pour des raisons géographiques, et pour s’assurer que l’avancée des Russes et de la Chine, nouveaux venus en Afrique de l’Ouest à la demande du Mali, n’atteigne ces cinq pays de la côte Ouest et fasse d’eux un théâtre d’affrontements entre grandes puissances et de terrorisme comme au Mali..

    Ces cinq pays sont dans le voisinage immédiat des USA et étaient depuis longtemps en bonne coopération sécuritaire avec les USA et c’est légitime compte tenu de la proximité géographique atlantique…Donc, ces cinq pays ont accepté naturellement cette invitation et ils ne pouvaient que l’accepter. Il ne faut pas le leur reprocher. Pour les questions de coopération, migration…évoqués, la rencontre n’est pas le lieu de parler de leur légitimité ni de leurs modalités de mise en œuvre. Le silence des présidents ne vaut ni entérinement, ni docilité. Non, certains étaient laconiques, par prudence (Guinée Bissau)...

    D’autres, étaient plus décontractés et ont été directs (Mauritanie et Gabon). Le président mauritanien a été le premier à prendre la parole. Il a ouvert le bal avec un langage direct et très clair en disant que le pays même s’il est petit, suivant le critère de population, de niveau de vie et d’influence internationale, par rapport aux USA, il est aussi un grand pays suivant d’autres critères et il n’a aucun complexe sur ce plan. Deux autres présidents parmi les participants ont aussi répété ce même langage du président Ghazouani dans leurs interventions...

    De son côté, le président gabonais a ajouté clairement que le pays est ouvert à des investissements gagnant-gagnant, et que si les USA n’y viennent pas il y a d’autres investisseurs qui vont venir.