Taqadoumy -- La Mauritanie, le Sénégal et la Gambie ont organisé, du 14 au 22 juillet 2025, des consultations nationales autour du projet d’accord relatif au bassin aquifère sénégalo-mauritanien (SMAB), une ressource en eau souterraine partagée qui contribue à l’approvisionnement en eau d’environ 20 millions de personnes.

Ces consultations ont été organisées sous l’égide de la Convention des Nations Unies sur l’eau et de son Protocole sur l’eau et la santé, avec un appui financier du ministère allemand des Affaires étrangères, et en coordination avec le secrétariat régional du groupe de travail, hébergé par l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et celle du fleuve Gambie (OMVG).

Le projet d’accord, élaboré lors de la deuxième phase du dialogue SMAB conformément à une déclaration ministérielle adoptée en 2021, vise à établir un cadre juridique et institutionnel pour la coopération, l’échange de données et la gestion durable de ce bassin aquifère transfrontalier. Ce projet a été salué par les ministres lors de la 10e réunion des Parties à la Convention sur l’eau (MOP10).

Les ateliers nationaux ont permis de présenter le projet d’accord aux principales parties prenantes, de recueillir les observations des comités nationaux de coordination, et de renforcer la préparation nationale en vue des prochaines négociations.

Ont également pris part à ces consultations des représentants des ministères de l’Eau, des Affaires étrangères et de la Justice, ainsi que des institutions décentralisées et des organisations de la société civile.

Il convient de noter que la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal sont déjà parties à la Convention sur l’eau, tandis que la Mauritanie poursuit son processus d’adhésion — une avancée majeure, selon les Nations Unies, vers une gestion coopérative et durable des eaux souterraines en Afrique de l’Ouest.