23-07-2025 18:52 - Mise en place du groupe d’amitié parlementaire RIM-USA : Le moment est-il bien choisi ?

La Dépêche -
L’amitié mauritano-américaine va-t-elle occulter la réalité d’un génocide atroce à Gaza ?
Les questions fusent alors que les bombes pleuvent sur Gaza avec la bénédiction plus ou moins explicite de Washington, alors qu’Israël, l’enfant gâté des Etats Unis, affame les populations, nos parlementaires ont malheureusement choisi le mauvais moment pour annoncer la mise en place, en ces temps troubles où l’ambassade américaine est le site des manifestations anti-israéliennes, du groupe d’amitié parlementaire les liant avec les États-Unis.
Comme quoi, les relations internationales ont aussi leur part de romantisme – même en temps de carnage.
C’est donc mardi après-midi s’est tenue à l’Assemblée nationale la cérémonie de lancement du Groupe parlementaire d’amitié Mauritanie–États-Unis. Entre poignées de main enthousiastes et sourires protocolaires, l’événement s’est déroulé avec sans doute un arrière-goût d’amertume, côté mauritanien normalement.
La célébration de cette relation de “dialogue interparlementaire” est passée presqu’inaperçue comme pour ne pas provoquer le sentiment ambiant contre le « Trumpisme » soupçonné de connivence avec le sadisme du criminel de guerre, B. Netanhyahou.
La réunion présidée par premier vice-président de l’Assemblée, Sidney Sokhona, a vu la participation du ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement, Houssein Meddou, qui louait de bâtir des ponts de coopération entre les deux pays. Une « initiative qui vient, selon lui, appuyer les efforts du gouvernement en matière de diplomatie parlementaire. “Les liens entre les deux pays sont enracinés”.
Le député Zeine El Abidine Ahmed El Hadi, président du Groupe parlementaire, s’est quant à lui réjoui de “l’ouverture d’un espace de dialogue”, dans un enthousiasme qui ferait presque oublier que ce dialogue s’effectue avec un pays engagé dans le soutien militaire d’une guerre largement dénoncée dans le monde.
Du côté américain, le chargé d’affaires John Ice a salué l’initiative comme le symbole d’un “nouvel élan”.
Une rencontre qui aurait gagné à être ajournée pour ne pas rappeler le rôle négatif des Etats-Unis d’Amérique dans la poursuite du génocide israélien à Gaza et dans la mise à fin des financements que les EUA pourvoyaient au Continent; sans oublier les attitudes peu protocolaires du président D.Trump lorsqu’il recevait les 5 dirigeants africains qu’il avait lui même invités.