25-07-2025 12:21 - L’ancien directeur régional du Trarza conteste les accusations du DGSN

L’ancien directeur régional du Trarza conteste les accusations du DGSN

SHEMS MAARIF - Selon le site d’information Al Akhbar, le Directeur général de la Sûreté nationale, le Général Mohamed Cheikh Mohamed Lemine, a adressé une demande d’explications à l’ancien directeur de la sécurité dans la région du Trarza, le commissaire régional Mohamed Mahmoud Al-Hassan, au sujet de comportements qualifiés de « manquement à la discipline et mauvaise exécution des fonctions ».

Cette demande concerne notamment l’utilisation des réseaux sociaux par l’ancien responsable pour diffuser des informations « professionnelles d’une manière portant atteinte à la dignité du secteur et à l’honneur de la profession ».

Le Directeur général a demandé à Mohamed Mahmoud Al-Hassan d’expliquer pourquoi il avait accordé une interview à un journal indépendant alors qu’il occupait encore le poste de Directeur régional de la sécurité du Trarza, sans autorisation des autorités compétentes.

Il lui a aussi demandé des précisions sur une interview accordée à l’agence Al Akhbar au sujet de questions professionnelles, ainsi que sur la diffusion d’enregistrements audio accusant faussement de hauts responsables sécuritaires, causant ainsi un préjudice aux institutions de sécurité publique et à l’État.

En outre, la demande d’explications évoque une plainte judiciaire déposée hors du ressort compétent contre le Directeur général de la Sûreté nationale, ce qui constitue selon la direction une violation des règles de discipline et d’éthique professionnelle, visant uniquement à porter atteinte à la réputation de la hiérarchie et des forces de sécurité.

Dans sa réponse, le commissaire Mohamed Mahmoud Al-Hassan a affirmé que le Directeur général avait cité les faits mais omis la raison principale : la défense des droits professionnels.

S’adressant directement au Directeur général, il a déclaré : « La défense des droits professionnels est un droit légitime. Voulez-vous dire qu’il faut abandonner ce droit sous peine de sanctions administratives ? Si vous pensez cela, vous vous trompez lourdement. »

Par ailleurs, il y a quelques jours, l’équipe de défense de Mohamed Mahmoud Al-Hassan, composée de cinq avocats, a demandé au procureur de la République de Nouakchott Ouest d’ouvrir une enquête et d’engager des poursuites publiques contre le Directeur général de la Sûreté nationale, Mohamed Cheikh Mohamed Lemine, surnommé « Abrour ».

Cette plainte vise notamment un refus d’exécuter une décision émanant de la Cour suprême.

Mohamed Mahmoud Al-Hassan avait expliqué, dans un enregistrement audio diffusé par l’agence Al Akhbar, que le Général Mohamed Cheikh Mohamed Lemine lui avait signifié que le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani « ne peut pas changer d’avis ».

L’ancien Directeur régional de la sécurité du Trarza a précisé que sa démission faisait suite à la non-application d’un décret présidentiel lui reconnaissant des droits professionnels, soulignant qu’il s’agissait d’une affaire strictement professionnelle dans laquelle il a toujours agi avec professionnalisme et respect des exigences du métier sécuritaire.





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Commentaires (2)

  • Sidi Med vall (H) 25/07/2025 13:45 X

    Ils se déchirent et s'affrontent après les actions controversées menées contre les populations et les pressions exercées. Certains d'entre eux quittent ce monde sans laisser d'héritage positif durant leur carrière, d'autres succombent à des maladies incurables. Parmi eux figurent des policiers et gendarmes, victimes d'accidents comme celui survenu récemment sur la route de l'espoir. Au sein de la police, cette institution judiciaire parfois accusée d'incriminer des innocents, les divisions internes révèlent aujourd'hui les injustices qu'ils infligeaient hier aux citoyens sans motif légitime. Forts de leur statut d'agents et d'influenceurs du pouvoir, ils s'entendaient pour nuire. La droiture et l'intégrité semblaient étrangères à leur univers. Mais comme les fautes graves ne restent jamais impunies, ils font face aux conséquences de leurs actes avant leur dernier souffle.

  • Sidi Med vall (H) 25/07/2025 13:44 X

    Un conflit se développe au sein des forces de l'ordre, révélant des tensions entre agents et leur hiérarchie. Ces désaccords, autrefois latents, éclatent désormais au grand jour. Les policiers constatent que ces problèmes affectent maintenant, leurs morales s’ils ont des moraux, affectent leurs proches et leur environnement social. Cette situation reflète potentiellement un conflit plus profond entre différentes factions : ceux qui soutiennent l'ordre établi et ceux qui cherchent à le renverser. La question demeure : qui porte la responsabilité dans ce jeu d'influences et de manipulations ?