26-07-2025 16:29 - Le gouvernement ajuste son budget 2025 : déficit maîtrisé, recettes en hausse et nouvelles taxes ciblées

La Dépêche -
Le ministre de l’Économie a présenté lors du dernier conseil des ministres (23 juillet 2025) la loi de finances rectificative (LFR) pour l’année 2025, mettant en avant une gestion budgétaire «rigoureuse et réactive » face aux évolutions économiques intervenues depuis l’adoption de la loi de finances initiale (LFI).
Une nouvelle manœuvre de pilotage budgétaire destinée à optimiser l’exécution du programme présidentiel tout en tenant compte de la conjoncture économique actuelle et le besoin d’ajuster les politiques publiques.
Selon les données communiquées, le déficit budgétaire a été ramené à 0,44 %, tandis que le taux d’inflation est estimé à 2,5 %, contre 4 % prévus initialement. Une performance que le ministre attribue notamment à une meilleure exploitation des données d’exécution budgétaire au 30 juin 2025, ainsi qu’à une maîtrise des recettes et des dépenses.
Cette évolution positive serait enregistrée au moment où les recettes fiscales seraient également en nette progression.
Selon le ministre Sid’Ahmed Ould Bouh, la révision du budget a mis en lumière une hausse significative des recettes publiques passant de de 110,5 milliards MRU à 116,96 milliards MRU, soit une progression de 5,84 %. Sur ce registre, les recettes fiscales, à elles seules, atteindraient 76,2 milliards MRU contre 72,23 milliards dans la LFI. Une augmentation de 5,5%, sous l’effet d’une amélioration du rendement fiscal, estimé à 50,84 % contre 40 % auparavant.
Le ministre Ould Bouh en a profité pour féliciter l’administration fiscale pour le bilan réalisé révélant par ailleurs des hausses ciblées de taxes dont la taxe sur la consommation (de 29 % à 47 %) et une nouvelle sur le tabac taxe (10 MRU/paquet) et d’autres qui seront appliquées au ciment, au fer à béton ainsi qu’au lait. Sur ce point, au moins, le ministre n’est pas très prolixe sur l’incidence des nouvelles taxes sur les ménages mauritaniens.
Le ministre de l’économie et des finances a encore soutenu que les dépenses publiques seraient en légère hausse (+1,92 %) et que la priorité a été accordée au secteur social (masse salariale liée aux nouveaux recrutements et dépenses dans les secteurs de la santé et de l’éducation, formation professionnelle) mais aussi les charges de certaines structures comme l’Autorité de lutte contre la corruption…