LE360 AFRIQUE - Répondant à l’appel lancé par le président Mohamed Cheikh El Ghazouani pour un dialogue national, la classe politique et la société civile en préparent les Assises depuis plusieurs mois.

Le dialogue national, dont le coordinateur est Moussa Fall, ratisse large en impliquant d’autres segments sur la base du caractère crucial, de l’implication de la société civile, pour une gouvernance inclusive porteuse de perspectives de développement et plus de légitimité du processus décisionnel.

Amadou Doudou Diallo, ancien fonctionnaire du Bureau Organisation et Méthode (BOM) de la présidence de la République, explique que Mauritanie Perspectives, un think tank, a produit un document qui plaide pour «un dialogue de rupture» par rapport aux précédents exercices du même genre et devrait constituer «un moment d’inclusion et de partage entre toutes les forces vives, tous les acteurs de la société mauritanienne, pour aller vers une refondation de l’Etat par rapport aux enjeux vitaux. Il y a également la nécessité d’avoir un mécanisme de suivi et de mise en œuvre des recommandations et décisions. La présence de la société civile, interface entre les gouvernants et la population, élargit le champ du dialogue» dit-il.

Pour sa part, Houssein Dieng, administrateur du Cadre d’Échanges en République Islamique de Mauritanie (CERIM), un forum de débats, salue l’initiative du président de la République.

«Le dialogue est une arme utilisée par tous les grands hommes» pour faire face et gérer pacifiquement les situations de contradiction et d’antagonisme. Par cet esprit, il justifie la contribution citoyenne de CERIM à ce dialogue, qui devrait aborder des enjeux tels que le passif humanitaire, le problème social de l’esclavage» et bien d’autres sujets qui conditionnent l’avenir de la Mauritanie.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)