SHEMS MAARIF - Dans le cadre de la loi de finances rectificative 2025, le gouvernement a adressé une requête au Parlement afin d’obtenir l’autorisation de puiser 20 milliards d’ouguiyas anciennes (soit 2 milliards en nouvelle monnaie) dans le Fonds des recettes des hydrocarbures.

Le montant, équivalent à environ 50 millions de dollars américains, devrait permettre de combler un besoin de financement identifié dans la nouvelle mouture du budget.

Ce projet de budget modifié a été adopté en Conseil des ministres mercredi dernier, avant d’être transmis ce vendredi à la commission des finances de l’Assemblée nationale pour examen. Il devra ensuite être soumis à une séance plénière pour validation.

Le Fonds des recettes des hydrocarbures est un mécanisme de réserve destiné à recueillir les revenus générés par l’exploitation du pétrole et du gaz. Il sert principalement à stabiliser les finances publiques face aux fluctuations du marché énergétique, à financer les investissements stratégiques ou à couvrir certains déficits budgétaires.

En sollicitant un retrait de ce fonds, le gouvernement cherche donc à injecter une partie des revenus pétroliers dans le budget de l’État, probablement pour faire face à des dépenses imprévues, des engagements nouveaux ou une baisse de recettes internes. Cette décision, si elle est approuvée par les parlementaires, permettra de maintenir l’équilibre budgétaire sans avoir recours à l’endettement extérieur immédiat.

Reste à savoir si les élus valideront ce recours à la réserve stratégique, dans un contexte où la transparence et la rigueur dans la gestion des ressources naturelles sont de plus en plus exigées par l’opinion publique.