29-07-2025 18:00 - La député Mint Dey interpelle le ministre de l'Energie sur le contrat de partage de production entre la Mauritanie et BP

La député Mint Dey interpelle le ministre de l'Energie sur le contrat de partage de production entre la Mauritanie et BP

AMI - L’Assemblée nationale a consacré sa séance publique, tenue ce lundi soir, sous la présidence de M. El Hassen Cheikh Baha, vice-président de l’Assemblée, à l’écoute des réponses du ministre de l’Énergie et du Pétrole, M. Mohamed Ould Khaled, à une question orale qui lui a été adressée par la députée Mouna Mint Dey.

La députée a expliqué dans sa question que le contrat de partage de production entre la Mauritanie et la société BP, signé il y a plus de dix ans, stipule que l’opérateur est tenu de fournir à la Mauritanie le gaz nécessaire à la consommation locale, l’État se chargeant de son exploitation.

Elle s’est interrogée sur ce que la Mauritanie ferait de sa part de ce gaz, et pourquoi l’infrastructure nécessaire à l’exploitation, comme la construction de centrales électriques, n’a pas encore été mise en place. Elle a également demandé les raisons du retard dans la construction de cette station nécessaire à la réception du gaz, malgré dix ans écoulés depuis l’accord.

En réponse à la question, le ministre de l’Énergie et du Pétrole a déclaré que notre pays, grâce au développement du projet du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), est devenu un exportateur de gaz liquéfié, se réservant une place parmi les pays membres de ce club, soulignant que les richesses pétrolières et gazières sont des ressources nationales que l’État gère conformément aux principes de transparence, de responsabilité et de prudence.

Il a ajouté que notre pays a créé, en 2006, un fonds national pour les revenus du pétrole et du gaz, géré de manière transparente, et des rapports périodiques sont publiés à son sujet, ces rapports étant accessibles au public en ligne. Il a indiqué que la Mauritanie a adhéré en septembre 2007 à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), un mécanisme de gouvernance créé pour gérer les ressources naturelles dans les pays dotés de ces ressources.

Il a affirmé que la Mauritanie publie annuellement des rapports détaillés sur les quantités des industries extractives et leurs revenus financiers, ajoutant qu’il a été vérifié que la Mauritanie se conforme à toutes les nouvelles éditions publiées par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives, dont le siège est en Norvège.

Il a expliqué que les audits menés depuis 2020 jusqu’à cette année ont conclu que notre pays a réalisé des progrès significatifs dans les normes de l’Initiative pour la Transparence.

Le ministre a ajouté que le secteur a adopté une vision stratégique pour le développement des ressources, avec le lancement du plan directeur du gaz, ainsi que le lancement de plusieurs pistes pour créer un arsenal juridique moderne qui accompagne les développements du secteur.

Il a souligné que l’unification du champ transfrontalier commun a représenté une option plus efficace, en plus de l’accord de coopération gouvernementale entre la Mauritanie et le Sénégal, inspiré de l’accord “Frigg” signé entre la Grande-Bretagne et la Norvège pour l’exploitation de leurs champs communs en mer du Nord.

Il a mentionné que la Mauritanie et le Sénégal ont convenu de mettre en place le cadre nécessaire à l’exploitation conjointe du projet, ce qui renforcera et consolidera les relations fraternelles existantes entre les deux pays, et servira les intérêts des deux peuples frères.

Il a précisé que le plan de développement du projet, approuvé par les deux États en 2019, détermine les quantités de gaz allouées à chaque pays, qui doivent être disponibles au début de la production du projet.

Le ministre de l’Energie a expliqué que l’accord conjoint stipule la fourniture de 35 millions de pieds cubes de gaz par jour à la Mauritanie et au Sénégal, au point de livraison situé à environ 10 kilomètres du rivage, chaque pays étant chargé de construire les infrastructures nécessaires pour acheminer le gaz vers la terre et l’utiliser selon les besoins.

Il a déclaré que le ministère, conscient de l’importance d’intégrer le gaz dans le tissu économique, a lancé, depuis 2020, une démarche méthodique à travers l’élaboration d’un plan directeur du gaz, qui a permis de déterminer les options optimales pour l’exploitation locale du gaz. Au cours de cette période, parallèlement à la planification de l’utilisation du gaz disponible du champ “GTA”, les autres options d’approvisionnement en gaz ont été réexaminées, y compris le champ “Banda”, ce qui a nécessité une comparaison économique de la rentabilité des différentes options.

Il a indiqué que le secteur a lancé un appel d’offres pour la construction d’une nouvelle centrale électrique au gaz, d’une capacité de 230 mégawatts, ajoutant qu’ils sont actuellement en phase d’évaluation des offres finales, et que l’opérateur qui se chargera de la construction et de l’exploitation des installations, y compris les conduites de transport et les composants techniques de la centrale et les parties de raccordement électrique, sera choisi dans les prochains mois.

Il a souligné que ce projet est financé et mis en œuvre dans le cadre de la loi sur le partenariat public-privé, sans recourir à des prêts ou à la mobilisation de nouvelles ressources auprès des organismes de financement.

Il a déclaré que la politique du gouvernement en matière de suivi et de mise en œuvre des projets énergétiques, en particulier le gaz, est basée sur une stratégie visant à augmenter les retombées économiques et sociales des projets, en tenant compte des priorités de développement.





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Commentaires (1)

  • analagjar (H) 29/07/2025 19:09 X

    Il est grand temps que le chef d'Etat accélère le dialogue, qu il prononce ensuite la dissolution du parlement et qu'il exige du gouvernement de mettre en place des procédures transparentes en matière d'élections pour que sorte des urnes une classe politique véritablement représentative du pays permettant ainsi d'apaiser les tensions latentes et mettre le pays sur la voie du développement et la prospérité ...