Apanews -- Face à la dégradation de la situation sécuritaire, les autorités maliennes ont décidé de prolonger le couvre-feu dans la région de Kayes pour une durée de 30 jours, du 1er au 30 août 2025.

L’annonce a été faite par le gouverneur de la région, le Général de Brigade Moussa Soumaré. La mesure s’applique chaque nuit de minuit à 5 heures du matin sur l’ensemble du territoire régional.

Mis en place à la suite d’attaques simultanées survenues le 1er juillet, ce couvre-feu interdit tout déplacement de personnes et de véhicules durant cette tranche horaire, à l’exception des forces de défense et de sécurité ainsi que des ambulances dûment autorisées.

Les attaques coordonnées ont visé plusieurs localités de l’ouest du Mali, notamment Kayes, Sandaré, Nioro du Sahel, Gogui, Diboli, Niono et Molodo. Selon les autorités, elles auraient été perpétrées par des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaida. Les cibles étaient principalement des positions des Forces armées maliennes (FAMA), près de la frontière avec le Sénégal.

L’armée affirme avoir neutralisé plus de 80 combattants et récupéré des armes, des munitions, des motos et des véhicules. Ce bilan, toutefois, n’a pas été confirmé de manière indépendante. Aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant d’éventuelles pertes dans les rangs des FAMA ou parmi les civils.

Des infrastructures ont été endommagées dans plusieurs communes et les activités commerciales, notamment dans les zones frontalières, ont été perturbées. Par crainte de nouvelles attaques, certains habitants ont temporairement quitté leur localité.

Dans un communiqué daté du 30 juillet, le gouverneur de Kayes a salué la résilience de la population et la détermination des forces armées. Il a justifié la prolongation du couvre-feu par la nécessité de maintenir l’ordre public et de soutenir les opérations de sécurisation en cours.

Ces événements marquent l’une des premières incursions de groupes djihadistes armés dans cette partie occidentale du Mali, jusqu’ici relativement épargnée. La proximité des zones ciblées avec le territoire sénégalais suscite par ailleurs des inquiétudes quant à une possible extension de la menace au-delà des frontières nationales.

MD/te/APA