06-08-2025 10:58 - Pénurie d’eau à Nouakchott : la SNDE promet un retour à la normale, sans date précise

Pénurie d’eau à Nouakchott : la SNDE promet un retour à la normale, sans date précise

Shems Maarif -- Alors que la capitale mauritanienne traverse une crise aiguë d’approvisionnement en eau potable depuis plus d’une semaine, la Société Nationale de l’Eau (SNDE) assure que les travaux en cours pour rétablir la distribution sont dans leur phase finale.

Selon Mohamed Lemine Ould Moustapha Saleck, conseiller technique du directeur général de la SNDE, l’installation d’une nouvelle station destinée à filtrer le limon est presque achevée. Il a précisé que cette infrastructure devait initialement être opérationnelle depuis le 30 du mois dernier, mais que des retards liés à l’exécution du projet par l’entreprise chinoise chargée des travaux ont repoussé les délais.

Ould Moustapha Saleck a également indiqué que des réglages techniques sont encore nécessaires avant de pouvoir relancer le système de distribution. Sans avancer de date précise, il a néanmoins affirmé que le retour à la normale est attendu « dans les prochains jours ».

Le responsable a par ailleurs souligné l’ampleur du phénomène d’envasement auquel la station fait face, avec des taux atteignant des niveaux record de 2400 NTU, soit les plus élevés depuis l’entrée en service du complexe d’Aftout Essahili il y a 15 ans.

En attendant, Nouakchott vit l’une des plus graves et longues pénuries d’eau de son histoire récente. Dans plusieurs quartiers, la tonne d’eau – lorsqu’elle est disponible – atteint des prix jamais vus, mettant à rude épreuve les budgets des ménages. Des familles entières, désespérées, peinent à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires, dans un contexte de forte chaleur et de surcharge du réseau.



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Commentaires (1)

  • clean clean (H) 06/08/2025 20:58 X

    . L’oligarchie militaro-affairiste qui dirige le pays semble avoir depuis longtemps tourné le dos aux souffrances quotidiennes des citoyens. Tandis que les coupures d’électricité s’intensifient et deviennent la norme, la SOMELEC tente de faire passer des délestages massifs pour de simples “travaux d’entretien”. Résultat : certaines communes plongées dans le noir de 9h à 18h, des ateliers à l’arrêt, des commerces paralysés, une économie informelle étranglée. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est maintenant l’eau qui se fait rare. Dans plusieurs quartiers de Nouakchott, elle est tout simplement introuvable. Face à ce désastre, les habitants n’ont d’autre choix que de se tourner vers de l’eau dite “minérale”, vendue en bouteilles plastiques, aggravant la crise écologique. Partout dans les rues : des déchets écrasés sous les roues, des artères défigurées. La capitale ne ressemble plus à une ville, mais à un territoire abandonné. Les fonds publics censés améliorer l’accès aux services sociaux de base semblent s’être volatilisés — détournés, dilapidés, oubliés. Ailleurs, face à une crise similaire, un chef d’État comme Emmanuel Macron se déplace en urgence à Mayotte. Ici ? Silence radio. Pas un mot du ministre concerné. Juste un conseiller technique de la SNDE envoyé en roue libre pour tenter de calmer la colère. Une insulte de plus à la dignité d’un peuple qu’on continue de mépriser.