13-08-2025 13:33 - L'Editorial du Calame : Urgence routière

L'Editorial du Calame : Urgence routière

Le Calame -- La vidéo a fait le buzz sur la Toile, la semaine dernière. On y voit un motard étranger, caméra vissée sur le casque, slalomer entre les trous béants de la route Nouadhibou-Nouakchott (qu’il serait injuste de nommer nids de poule, tant ils sont énormes), faire des commentaires genre « la route la plus mauvaise du Monde » et plaindre les nombreux usagers de cet axe obligés de vivre un véritable calvaire.

Et pourtant, elle tourne ! Ce qu’a divulgué ce blogueur du dimanche n’est que la stricte vérité. Nos routes sont dans un état déplorable. Si l’on excepte la route Nouakchott-Rosso construite par une société française, sur financement de l’Union européenne et donc selon de strictes normes, les autres se détériorent à la vitesse grand V.

Les axes Nouakchott-Nouadhibou, Akjoujt-Atar, Nouakchott-Boutilimit, Aleg- Boghé et autres n’ont plus de routes que le nom. Il suffit de demander à ceux qui les empruntent tous les jours pour se rendre compte que le tourisme intérieur cher à notre Président ne sera pas de tout repos.

À qui la faute ? À l’État qui attribue les marchés à des sociétés techniquement défaillantes et n’ont aucun respect pour les délais ? Aux bureaux de contrôle qui font preuve de complaisance, en n’exigeant aucune conformité avec les cahiers de charges ?

Aux prix appliqués avec lesquels il est impossible d’exiger un travail de qualité ? Il est plus que temps d’envisager des états généraux des routes pour établir un diagnostic sans complaisance de la situation et lui trouver des solutions radicales. L’hécatombe qu’on voit tous les jours ne peut plus attendre. Le dialogue politique, oui, sans aucun doute !

Ahmed Ould Cheikh




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Commentaires (1)

  • clean clean (H) 14/08/2025 06:29 X

    Le rythme effarant avec lequel nos routes se dégradent est une honte nationale. À peine livrées, elles se transforment déjà en champs de mines, avec des trous béants capables de briser un châssis. Et pendant qu’on pointe du doigt les usagers pour expliquer les accidents, on oublie de dénoncer la véritable cause : un État qui construit des routes bâclées, loin de toute norme, avec des matériaux au rabais et des contrôles inexistants. Même à Nouakchott, capitale du pays, les embouteillages monstrueux et la circulation chaotique sont aggravés par l’état pitoyable des voies : nids-de-poule à chaque mètre, chaussées inondées à la moindre pluie, absence de signalisation. Résultat : véhicules détruits, vies en danger, économie paralysée. Tant que l’argent public servira à livrer des chantiers de façade au lieu d’infrastructures durables, nous continuerons à rouler sur des routes qui tuent.