14-10-2025 12:10 - Jemil Mansour : « Des centaines de milliards égarés… sans fraude ni détournement ? »

Shems Maarif -- Jemil Mansour : « Des centaines de milliards égarés… sans fraude ni détournement ? »
Dans une série de réflexions publiées sur sa page Facebook, Mohamed Jemil Ould Mansour, président du parti Front pour la Citoyenneté et la Justice (JAMAA), a vivement réagi aux déclarations du président de la Cour des comptes, qui affirmait que les irrégularités relevées dans le dernier rapport ne relevaient « ni de la fraude ni du détournement ».
Ould Mansour s’interroge :
« Que devons-nous comprendre lorsque le président de la Cour affirme que ce qui est constaté ne relève pas du détournement ou de la fraude, alors que le rapport fait état de la disparition de centaines de milliards ? »
Et d’ajouter : « Si ce n’est pas du détournement, alors s’agit-il simplement d’un grave relâchement dans la gestion, d’un abandon des responsabilités, d’un manque de probité dans la gestion des ressources publiques ? »
Pour le dirigeant politique, il est injustifiable de considérer qu’un acte ne constitue pas de la corruption sous prétexte qu’il n’implique pas un détournement direct ou une fraude manifeste :
« N’est-il pas suffisant, pour parler de corruption, qu’il y ait mauvaise gestion, violation des règles budgétaires ou erreurs administratives graves ? », s’interroge-t-il.
Ould Mansour salue néanmoins la publication du rapport de la Cour des comptes, et les discussions autour d’un éventuel rapport de l’Inspection Générale d’État (IGE), estimant qu’il s’agit là d’un pas important, à encourager, car cela implique le citoyen dans le débat national sur la corruption.
Mais, nuance-t-il, le plus important reste les suites concrètes qui doivent être données à ces rapports, que ce soit par les hautes autorités, les institutions compétentes ou les instances judiciaires.
En conclusion, Mohamed Jemil Ould Mansour met en garde contre la complaisance :
« La période que nous vivons et les espoirs qu’elle porte ne sauraient tolérer le retour aux pratiques anciennes : ni les fraudeurs notoires, ni les violeurs des règles, ni ceux qui ont trahi la confiance publique ou dilapidé les ressources de l’État n’ont leur place dans l’avenir que nous voulons construire. »