22-10-2025 14:00 - L'Editorial du Calame : Agir maintenant ; posément, certes, mais vite !

L'Editorial du Calame : Agir maintenant ; posément, certes, mais vite !

Le Calame -- Coupures d’eau, d’électricité et d’Internet récurrentes, alors que s’accroissent les difficultés à joindre les deux bouts – du mois, pour ceux qui ont la chance d’avoir un salaire régulier, aussi faible soit son montant –, voilà largement de quoi indigner nos populations devant les énormités des manquements gestionnaires relevés méthodiquement par la Cour des comptes et révélés tout dernièrement au grand public.

La culture du vol en hauts lieux instaurée – que dis-je, magnifiée, protégée, encouragée –, faut-il se fâcher contre celle, galopante, des divers délits et crimes dans les banlieues éloignées du pactole ? On appelle, ici, à un renforcement de la répression policière, c’est tout-à-fait compréhensible… mais là-haut, on fait quoi ?

Il ne peut plus s’agir de limoger, quelque temps, avant de réintégrer ailleurs, en des postes à peine moins juteux ; sinon carrément plus. Ça suffit ! La coupe est archipleine et déborde depuis trop longtemps. Il faut im-pé-ra-ti-ve-ment sévir ! Marquer dé-fi-ni-ti-ve-ment une frontière, nette, entre les avantages normaux inhérents à une lourde tâche publique et les invraisemblables excès justement signalés par la Cour des comptes.

Le peuple gronde. Et quoi ? C’est à une révolution effrénée que le régime actuel appelle ? On veut croire le président Ghazouani et ses vrais fidèles plutôt attelés à une franche et décisive réforme en profondeur, excluant, notamment et carrément, les tristes sires coupables de ces insupportables détournements de fonds. Plus de tergiversations ! Il s’agit maintenant d’agir ; posément, certes, mais vite !

Ahmed Ould Cheikh



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Commentaires (2)

  • ouldsidialy (H) 22/10/2025 20:14 X

    OUF! Un rapport sur les comptes publics n'est pas fait pour l'examens transversal des fondamentaux d'une économie. L'agitation qui a suivi aurait pu faire redouter un dérapage incohérent. Une corruption structurelle est structurante. Dans une maison que l'on souhaite modifier il y a des cloisons et des murs porteurs. On ne touche pas aux murs porteurs sans précaution. Les premières initiatives indiquent des actions qui visent à assainir l'ambiance du système tel qu'il est. On est rassuré , l'ordre économique ne sera pas menacé. De toutes façons, la demande politicienne et populaire ne porte pas sur l'architecture du système économique et c'est temps mieux. Tant que les mauritaniens feront de la politique pour de l'économie, ils ne risque pas d'écrouler leur maison !

    2) NB: Les murs porteurs de l'économie mauritanienne sont : Le secteur extractif ( mines et pêche) , le bâtiment et les travaux publics, l'interface d'importation du savoir-faire déficitaire ( conseils, logistique ) - les capacités d'achat à l'importation et la structure de la distribution des bien commerciaux, l'écosystème de l'aide au développement . Le fonctionnement courant du tout, est assuré par l'argent informel en premier et les banques en second. Une démarche anticorruption unilatérale de la part d'un pays africain portant sur ses fondamentaux économiques est dangereuse. Les actions nécessiteraient des concertations avec des intervenants multiples. Il faut avoir des accords négociés préalables avec l'ordre économique global.

  • Hartaniya Firilile (H) 22/10/2025 16:00 X

    Monsieur Ahmed, force est de constater que la corruption dans notre pays s'est malheureusement institutionnalisée et ancrée dans les mœurs. Les autorités qui devraient émettre des directives morales face à cette situation sont elles-mêmes impliquées, directement ou indirectement, et n'hésitent pas à détourner les principes sacrés du Coran pour préserver leurs intérêts illicites. Cette pratique est désormais si profondément enracinée dans notre culture que certains semblent prêts à abandonner leurs devoirs religieux tout en persistant dans l'appropriation des biens d'autrui. Je crains que Ghazouani ne dispose pas des moyens nécessaires pour inverser cette tendance qui risque de s'aggraver progressivement. Notre réputation collective semble malheureusement ternie par ces comportements malhonnêtes.