31-10-2025 22:18 - Affaire des comprimés hallucinogènes : vingt personnes renvoyées devant la cour criminelle
SHEMS MAARIF - Le juge d’instruction chargé des affaires de stupéfiants a ordonné le renvoi de vingt personnes devant la cour criminelle dans le cadre du dossier dit des « comprimés hallucinogènes ».
Les prévenus sont poursuivis pour des infractions liées à la détention, l’importation et la commercialisation illégales de médicaments psychotropes, ainsi que pour la pratique non autorisée de la pharmacie.
Selon des sources judiciaires, les chefs d’accusation incluent également la mise sur le marché de produits contenant des substances toxiques, la corruption de fonctionnaires publics et la vente de médicaments relevant du monopole de l’État. Une société pharmaceutique est, elle aussi, poursuivie pour blanchiment d’argent et opérations financières destinées à dissimuler l’origine illicite de fonds.
Par ailleurs, certains suspects sont accusés de charlatanisme, de contrefaçon et de mise en circulation de devises étrangères falsifiées. Ces faits, qualifiés de graves par le parquet, traduisent la complexité du réseau mis au jour.
L’enquête, menée par la gendarmerie nationale, avait conduit à l’interpellation de 32 personnes, dont 30 avaient été présentées au procureur de la République le 14 mai 2025. Sur décision du parquet, 29 d’entre elles avaient été placées en détention préventive, tandis que deux autres demeurent en fuite.
Ce dossier, mêlant trafic de psychotropes, corruption et blanchiment, met en lumière l’ampleur des défis auxquels la justice mauritanienne fait face dans sa lutte contre les réseaux de drogues et de médicaments falsifiés.
