03-11-2025 21:00 - L'accord mauritano-sénégalais sur les voyageurs : une application au ralenti
 
									
										
Future Afrique  --  L'accord mauritano-sénégalais sur les voyageurs, signé le 2 juin 2025 à Nouakchott, vise officiellement à faciliter la mobilité des citoyens des deux pays. Il remplace un précédent accord de 1972 et prévoit notamment que les voyageurs doivent passer par un point d’entrée officiel, présenter une carte nationale d’identité ou un passeport en cours de validité, et supprime les frais de subsistance à l’entrée.
 Pour les courts séjours, seule la carte consulaire est exigée, tandis que pour les séjours d’un an, les démarches sont allégées avec un coût réduit à 5 000 FCFA (contre 50 000 FCFA auparavant) sans justificatif de revenu ou contrat de travail requis. L’accord se veut une avancée majeure pour la libre circulation entre les deux pays.​
Cependant, malgré ce cadre officiel modernisé, il semble que dans la pratique, les anciennes pratiques ou traitements entre la Mauritanie et le Sénégal restent en vigueur. Les autorités des deux pays continueraient à appliquer les méthodes antérieures plutôt que celles prévues par le nouvel accord.
Cela signifierait que les voyageurs doivent encore faire face aux obstacles traditionnels, ce qui veut dire que l’accord signé ne serait pas appliqué concrètement dans les échanges quotidiens. Les anciennes pratiques restent maîtres de la situation chez les deux parties, freinant la fluidité et les facilités que devait instaurer l’accord.​
En résumé, l’accord mauritano-sénégalais de 2025 qui devait simplifier la mobilité des citoyens entre les deux pays n’est pas appliqué concrètement, les anciennes pratiques continuant de prévaloir chez les deux parties. 
  Cette situation crée un décalage entre les textes légaux et la réalité sur le terrain, maintenant les voyageurs dans un cadre contraignant malgré les avancées théoriques de l’accord.
  
 
Ely Elbar
