Shems Maarif -- Le chef de file de l’opposition démocratique, Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, a dénoncé l’arrestation de l’ancien sénateur Mohamed Ould Ghadda, estimant qu’elle constitue une dérive préoccupante et une atteinte aux libertés individuelles garanties par la loi.

Dans une déclaration rendue publique, il a affirmé que la lutte contre la corruption, telle qu’affichée par les autorités, « ne peut se faire en poursuivant ceux qui la révèlent », soulignant que l’emprisonnement des lanceurs d’alerte et la restriction de la liberté d’expression vont à l’encontre des principes de l’État de droit.

S’exprimant au nom de l’Institution de l’opposition démocratique, Hamadi Ould Sidi El Mokhtar a condamné ce qu’il a qualifié de pratiques illégales, accusant le pouvoir de recourir aux appareils sécuritaires pour faire pression sur les acteurs politiques et civils qui dénoncent les réseaux d’influence et les centres de pouvoir protégeant les auteurs de corruption.

Le chef de file de l’opposition a appelé à la reprise de l’enquête judiciaire sur ce dossier, à la lumière des documents présentés par l’ancien sénateur, plaidant pour une coopération avec la justice afin d’établir la vérité dans le respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Il a également insisté sur la nécessité de respecter les procédures légales protégeant les lanceurs d’alerte, ainsi que le principe de la présomption d’innocence, rappelant qu’aucune accusation ne saurait être retenue sans preuves suffisantes.

Enfin, il a exhorté l’ensemble des forces politiques et de la société civile à unir leurs efforts pour lutter efficacement contre la corruption, lever l’impunité dont bénéficient les corrompus et mettre en place un cadre juridique dissuasif, condition essentielle, selon lui, pour l’instauration d’un véritable État de droit.